La situation sécuritaire en Irak reste des plus sensibles à quatre mois du retrait des troupes américaines. La raison ? La série noire des attentas kamikazes sème le doute sur l'avenir du pays. Hier matin, une nouvelle série d'attaques menées dans treize villes (Kout, Tikrit, Bagdad, Taji, Najaf, Baqouba, Kirkouk, Ramadi, Kerbala, Khan Beni Saad, Iskandariya, Mossoul et Balad) a fait au moins 66 morts et 230 blessés. Le président du Parlement irakien, Iyad al Oussama al-Noujaifi, a « condamné (ces) attaques criminelles qui ont visé un certain nombre de provinces et causé la mort et des blessures à des dizaines de personnes innocentes ». « J'exige de connaître la raison de ces attaques et qui est impliqué », a-t-il déclaré, en jugeant « nécessaire d'accroître les efforts pour empêcher de tels événements ». Cette série d'attentas intervient alors que Washington et Bagdad négocient le maintien d'un contingent limité de formateurs américains après la date butoir de fin 2011,après laquelle les 47.000 soldats américains encore présents en Irak doivent partir. Dimanche, le vice-président irakien Tarek Al-Hachemi a jugé que le retrait des Américains renforcera la sécurité en Irak. Ces déclarations confirment encore une fois qu'un accord entre les Américains et les Irakiens ne peut être conclu tant que le nombre de militaires, la durée et les conditions de leur maintien restent à trancher. M. Hachemi a expliqué «le retrait des soldats américains va se traduire par une amélioration de la situation sécuritaire en Irak en apaisant les inquiétudes des pays voisins qui se sentaient menacés».