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Alimentation de Tamanrasset en eau potable à partir de In Salah : étancher La soif, mode d'emploi
Publié dans Horizons le 01 - 12 - 2009

Photo : Makine F. Gagner la bataille de l'eau est l'une des priorités majeures des hautes autorités du pays. C'est dans cette optique que d'importants projets de construction de barrages ont été lancés depuis une dizaine d'années. Indéniablement, l'alimentation de Tamanrasset en eau potable à partir de In Salah reste, à bien des égards, le méga projet en la matière puisqu'il permet à la fois d'étancher la soif des habitants de cette région et de sédentariser les populations du Sud.
Pour voir de près dans quelles conditions ce projet immense se réalise, on est allé sur les différents sites. L'alimentation de Tam à partir de In Salah sur une distance de 736 kilomètres avec une capacité nominale de 100 mille m3/jour est un véritable soulagement. Situé à quelque 70 kilomètres au nord de In Salah, le champ captant comprend 48 forages, dont 24 forages d'une profondeur de 600 mètres chacun, sont d'ores et déjà achevés. La nappe albienne à partir de laquelle sera transférée l'eau peut alimenter pour plusieurs années.
Un réservoir d'une capacité de 2000 mètres cubes est réalisé entre chaque deux forages. En raison de la distance qui sépare le lieu de captage et la destination finale de ce liquide vital, le transfert d'eau vers le chef-lieu de wilaya a nécessité quelque 1258 kilomètres de conduites, répartis en 214 kilomètre en écoulement gravitaire (de 1200 à 1400 mm de diamètre), et 1044 kilomètres (deux fois 522) en refoulement, de 700 à 900 mm de diamètre. Le pompage de ce liquide précieux a nécessité 6 stations équipées chacune de 3 groupes motopompes, diesel convertible au gaz naturel, dont un groupe de secours.
La première station de pompage est située à quelque 214 kilomètres du chant de captage. L'eau, une fois à Tamanrasset, devra être déminéralisée. Et pour ce faire, une station de déminéralisation d'une capacité nominale de 100 mille m3/jour, est mise en place, en plus d'un centre de contrôle et un réservoir d'arrivée de 50 mille m3. Sauf impondérables, le projet, lancé fin 2007, sera mis en service à compter du premier semestre 2010, soit dans les délais impartis. Malek Taïb, directeur intérimaire du projet en question affirme, sans donner le taux global d'avancement des travaux, que « dans l'ensemble le projet avance bien, malgré l'existence de certains écueils liés notamment à la nature du sol ». En guise d'exemple, il indique qu' «à Arak, les équipes réalisatrices ont été obligées de contourner certaines gorges.
C'est ainsi que la route nationale numéro 1 a été évitée sur une distance de près de 75 kilomètres pour des raisons pratiques » explique-t-il. Le même responsable souligne, dans la foulée, qu'à « l'exception du lot 3/2 confié à l'entreprise algérienne Cosider, le projet est pris en charge par une entreprise chinoise ».
RESPECTER LES DÉLAIS EST UNE PRIORITÉ
Chacun dans son domaine, les responsables locaux sont mobilisés en vue de mener à bon port ce projet du siècle. Ils ne lésinent sur aucun moyen, l'essentiel étant, pour eux, d'achever à temps ce projet que la population attend avec impatience. Car, comme tout le monde l'affirme ici, le souci majeur qui rend difficile la vie de la population de cette wilaya de l'extrême Sud algérien est bel et bien celui de l'eau potable.
D'ailleurs, le manque flagrant en eau potable s'explique par le nombre incalculable de citernes sur les toits des maisons. En effet, il n'est pas une habitation qui ne soit dotée de ce moyen qui permet d'emmagasiner ce liquide si nécessaire et si rare.
Ainsi, conscient de ce que ce projet représente pour les habitants de la capitale de l'Ahaggar, Malek affirme : «Nous travaillons d'arrache-pied pour que ce projet grandiose soit mené à terme dans les délais ». D'ailleurs, cette volonté est affichée à travers les chantiers.
Tandis que le coût du projet avoisine les 3 milliards de dollars, plus de 75 milliards de dinars sont d'ores et déjà consommés. Pour ce qui est des canalisations, Chirifi Ali, chef du projet du lot 3/3, fait remarquer que l'entreprise a tout mis en place et qu'on est « sur la bonne voie, en dépit des difficultés rencontrées sur le terrain ». Ce vieux routier entend par difficultés la nature du sol, qui, dans certains endroits est constitué de roches, alors que dans d'autres il est composé de sable friable.
Ce qui rend difficile la réalisation du tracé. Par ailleurs, pour mettre les tuyaux sous terre, l'on procède à plusieurs opérations d'essai. M. Chirifi souligne que la canalisation est un domaine difficile. Pour autant, cela ne l'a pas empêché de travailler en respectant les normes requises. Du simple ouvrier jusqu'aux responsables, tout le monde est mobilisé. Benhamza Fatima, chef du projet du réservoir terminal, affiche une volonté de fer. Elle contrôle jusqu'au moindre mouvement. Nonobstant les contraintes rencontrées sur le terrain, en particulier la roche qui retarde, reconnaît-elle, l'avancement des travaux, elle prévoit l'achèvement des travaux fin mars prochain.
Dans ce cadre, notre interlocutrice précise que 20% du terrain est constitué de roches dures, et par endroits, « nos équipes sont contraintes de creuser jusqu'à trois mètres de profondeur ». Constituée de deux compartiments de deux fois 25 mille m3, cette infrastructure recevra l'eau. La réalisation de ce joyau coûtera la bagatelle de près de 1,5 milliard de dinars. Il est à souligner que ce réservoir, à partir duquel sera alimenté le chef-lieu de Tamanrasset, est situé à plus de 1442m d'altitude. Ce qui permettra une circulation rapide de l'eau.
LA ROCHE, UN CASSE-TÊTE CHINOIS
La roche constitue un véritable problème qui freine considérablement l'avancement des travaux à Tit. Zohir Zerguini, chef du projet de réalisation de la sixième station de pompage, explique que le sol est, dans cette, région constitué de roches difficilement cassables. C'est pourquoi le recours aux brise-roches est inéluctable. Mais, parfois, précise-t-il, même les brise-roches sont inefficaces. Alors, que fait-on dans ce cas de figure ? Le même responsable observe qu'une fois que les brise-roches s'avèrent inopérantes, on procède à l'utilisation de la dynamite. Par ailleurs, le chef du projet en question note qu'un autre problème se pose concernant l'approvisionnement des chantiers en ce produit. Rappelons que cette station sera équipée de deux salles de machines qui sont en cours de construction en plus d'une autre station de carburant ainsi qu'une salle de commande. Lors de notre passage, le taux d'avancement était de 40%, alors que les travaux, explique-t-on, se font avec minutie.
Les responsables ont déjà tout mis en place en prévision de la gestion du projet, une fois opérationnel. Dans ce cadre, le directeur intérimaire affirme qu'il existe un personnel permanent qui travaillera dans les stations et les sites d'exploitation, une fois le projet mis en service à Arak, In Salah et Tamanrasset. A cela s'ajoute le projet de la fibre optique qui permettra une gestion automatique.
LA POPULATION ATTEND IMPATIEMMENT CE LIQUIDE PRÉCIEUX
Une fois ce liquide précieux dans les robinets, c'est la soif de toute une région, ayant tant souffert du manque d'eau potable, qui sera étanchée. Les riverains pousseront un ouf de soulagement lorsque ce projet du siècle sera mis en service. Parce que, nous dit-on, l'eau ne coule qu'une fois par semaine dans les robinets, voire 15 jours dans certains quartiers de la ville de Tamanrasset. En effet, les habitants interrogés affirment attendre avec l'impatience d'un cheval qui piaffe l'achèvement de ce projet, étant donné qu'ils souffrent depuis longtemps du problème du manque d'eau potable. Les affirmations des personnes interrogées ont été confirmées. Dans un hôtel à la réputation pourtant établie, il n'y a pas une goutte d'eau. Presque désolé, le réceptionniste dit être impuissant, en soulignant ne pas être responsable de cette situation.
Devant cet état de fait, il est nécessaire d'avoir les faveurs de quelque employé pour pouvoir être servi. Pour rappel, le déficit en matière d'eau potable dans le chef-lieu de wilaya, avoisine les 70%. Contraints, les citoyens ont installé des citernes sur les toits de leurs habitations et ont construit des réserves.
Ce projet est salvateur à plus d'un titre puisque outre qu'il alimente le chef-lieu de wilaya, il ravitaillera toutes les localités situées aux abords de la conduite principale. C'est dire que ce projet revêt une importance particulière, d'où la détermination des responsables chargés de sa réalisation de l'achever dans les délais arrêtés. Les habitants de Tamanrasset souhaitent, quant à eux, que ce projet se concrétise le plus tôt possible, espérant que les entreprises fassent en sorte pour qu'il soit achevé dans les délais.


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