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Une ville, une histoire
Si l'Algérie m'était contée (1re partie)
Publié dans Info Soir le 11 - 07 - 2009

Contes et anecdotes n Certes, la société algérienne traditionnelle est réservée, mais elle a aussi ses périodes d'exubérance et bien entendu de rire.
Le rire, dit-on, est le propre de l'homme, mais on sait aussi que certains animaux savent rire. Dans la tradition algérienne et maghrébine, on parle du rire de l'hyène. A vrai dire, il s'agit de son cri, mais il éclate comme un rire et, bien entendu, l'animal étant de mauvais augure, son rire est toujours interprété comme un présage funeste. Mais parfois le même ricanement est interprété comme un signe de bonheur. Toujours, dans la tradition algérienne, un autre animal qui «aime» rire est l'âne. Ici aussi, il s'agit d'un cri, modulé sous la forme d'un rire ou d'un ricanement. Mais comme l'âne est, connu pour sa stupidité, son rire sert à stigmatiser les comportements irréfléchis. «Le rire, dit un proverbe kabyle, c'est l'âne qui l'a inventé !»
le rire, l'humour seraient donc des choses négatives ? Que non, dit la tradition, mais il faut savoir rire quand il le faut ! Pas aux éclats, pas de rires qui feraient penser au braiment de l'âne, mais des rires modérés, des rires «polis» pour faire comprendre qu'on a le sens de l'humour, qu'on aime la compagnie des autres et qu'on sait se réjouir en leur présence.
Bien qu'il n'y ait pas dans notre littérature populaire des farces et des facéties, sur le modèle des littératures européennes du Moyen-age, il existe, en certaines occasions, notamment les fêtes saisonnières, de véritables mises en scènes à la fois d'humour et de satire sociale.
C'est le cas du carnaval, dont il ne reste plus, malheureusement que des bribes au Maghreb. Les cérémonies constituaient, par l'ironie et l'humour, une sorte de renversement des valeurs, pour que chacun prenne réellement conscience de sa place dans la société : le riche devient pauvre, le fou fait le sage, le vieillard se transforme, le temps de la fête, en jeune enfant. La critique est autorisée et même poussée jusqu'à ses dernières limites. Les puissants sont rabaissés et même la pratique religieuse est fustigée. Le masque ne permet pas seulement de cacher les identités, il fait également partie du rituel : il représente les types sociaux que l'on veut stigmatiser. Les autorités d'autrefois s'opposaient à ce genre de manifestation, mais on a fini par comprendre, qu'elles fonctionnaient comme des soupapes de sécurité : elles permettaient d'exprimer les violences accumulées et de les contrôler, à la fois dans le temps (quelques jours) et dans l'espace (en un lieu donné).
Ainsi, dans les Aurès, on se déguisait en animaux principalement le lion et le chameau et on allait accompagner par des musiciens, en poussant les cris de ces animaux. Les personnes figurant les lions portaient des torches symbolisant l'œil de la bête.
On jouait aussi de petites scènes dont celle du tribunal, où un mari accuse sa femme d'adultère. Le jugement était rendu au milieu de cris et de pitreries. Un autre personnage caractéristique était le ccayeb Achoura, vieil homme lubrique, qui demande en mariage une jeune et jolie femme. Tous ces personnages étaient joués par des jeunes hommes. Ici aussi, le principe est de se moquer de tout et de tous. L'un des personnages originaux est le danseur «au derrière piquant». Un homme se confectionne avec un morceau de cuir hérissé de piquants un arrière-train qu'il frotte à tous ceux qu'il rencontre.
En plus de ces manifestations festives, la littérature algérienne orale regorges de contes et d'anecdotes, avec des héros facétieux, du genre de M'qidech (appelé aussi H'didouane), Nçic Bechkerkar et surtout le célèbre Djeha. Il y a aussi les histoires d'animaux, de vieux et de vieilles. C'est quelques-uns de ces récits que nous rapporterons ici à nos lecteurs. (à suivre...)


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