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Histoires vraies
Pavillon de complaisance (1re partie)
Publié dans Info Soir le 08 - 02 - 2004

Au départ, Gun-Gun n?a rien d?un bandit. On le surnomme ainsi parce qu?il est vif comme un serpent, coléreux et aussi très boute-en-train. A part cela, Gun-Gun a un brevet d?officier mécanicien de marine. Or, il est engagé comme simple matelot parce que Gun-Gun est philippin et qu?il est engagé sur un cargo allemand. Il se trouve que sur le cargo, les officiers sont non seulement allemands, mais en outre, apparemment racistes. Ils le prouvent en engageant Gun-Gun à titre de simple matelot, alors qu?il a un brevet d?officier mécanicien, et en engageant comme mécanicien un homme qui n?a pas de brevet, mais qui est Allemand, ce qui doit compenser dans leur esprit ? et ce qui remplit Gun-Gun de ranc?ur.
D?autant plus qu?il ne touche, comme matelot, que 1 600 marks, et que le mécanicien sans brevet en touche 5 000 !
Aussi, quand il monte à bord du cargo «Mimi», le 9 mai 1975, dans le port de Kiel, Gun-Gun est-il déjà très «monté». Mais, après tout, que vient faire un Philippin, mécanicien ou pas, sur un cargo allemand ? C?est là qu?est le fond du problème. Le cargo «Mimi» est allemand parce qu?il a été construit en Allemagne fédérale en 1961. Il est allemand parce que son armateur est Allemand. Mais ledit armateur fait naviguer le cargo «Mimi» sous ce qu?on appelle un «pavillon de complaisance», en l?occurrence, celui de Panama. Ce qui change tout. Tout le monde peut en faire autant, à condition d?en avoir les moyens. Il suffit de payer pour avoir le pavillon, ce qui offre un double avantage : d?abord, le bateau échappe aux impôts de son vrai pays. Ensuite, on peut l?armer comme on veut, en échappant à tout règlement et toute obligation. Et l?on peut engager n?importe quel équipage, de n?importe quelle nationalité, qui coûte le moins cher possible. On peut même, pour économiser, n?engager que la moitié des marins qu?il faudrait, pour qu?ils fassent double travail en étant payés moitié moins. C?est ce qui se passe pour le «Mimi» : s?il était allemand, jaugeant 499 tonneaux il aurait obligatoirement quatorze hommes. Sous pavillon panaméen, l?armateur se permet d?engager seulement quatre officiers et quatre marins, plus un cuisinier. Les autres officiers sont allemands, parce que, tout de même, c?est plus sûr. On leur paie un salaire normal. Trois des quatre marins sont indonésiens, ils touchent donc la moitié de ce que toucheraient des matelots allemands. De même pour le cuisinier, philippin comme Gun-Gun. S?il y avait un syndicat, avant même d?embarquer, ce 9 mai 1975, Gun-Gun Suleiman pourrait dire : «Pardon ! J?ai mon brevet de mécanicien ! J?exige d?être engagé comme tel ! Quant à cet Allemand, Horst Herche, qui n?a pas de brevet, c?est lui qui doit être engagé comme matelot !»
Mais comme sous pavillon panaméen on fait ce qu?on veut, le commandant du «Mimi», le capitaine Lothar Eckart, son second, Manfred Schmidt, et le chef mécanicien, Bernd Hesse, sont tous les trois d?accord pour que l?aide-mécanicien soit un Allemand, Horst Herche. Qu?il n?ait pas de brevet et que Gun-Gun en ait un, c?est secondaire, croient-ils. Ils ont tort?
Cela commence par des remarques acerbes. Gun-Gun ne rate jamais «l?usurpateur». Il ne cesse de le provoquer. Il monte aussi la tête de l?équipage.
«Nous sommes sur un cargo raciste, dit-il aux trois autres Indonésiens et au cuisinier philippin. Vous voyez bien, cette injustice en est la preuve ! Nous sommes une sous-main-d??uvre !» (à suivre...)


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