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Histoires vraies
Le bandit bien-aimé (10e partie)
Publié dans Info Soir le 02 - 01 - 2010

Résumé de la 9e partie n Mandrin ne s'en prend pas aux particuliers mais uniquement à l'État, ce qui lui vaut une popularité grandissante. Le roi et son gouvernement craignent le pire…
Dans la nuit du 10 au 11 mai 1755, cinq cents hommes, sous le commandement du colonel de La Morlière, franchissent le Guiers. Le château de Roche-fort-en-Novalaise est à une lieue et demie seulement. Mais il n'est pas question d'aller en uniforme dans un pays étranger. Sur ordre du colonel, les hommes se dévêtissent et endossent des vêtements civils qu'ils ont apportés. Puis, ils se noircissent le visage à la suie. Après quoi, ils se mettent en marche.
Ils arrivent à Rochefort-en-Novalaise à 3 heures du matin. Malgré l'obscurité, on distingue nettement le château. Il ne s'agit pas d'un ouvrage fortifié, mais d'une élégante demeure, sans enceinte pour la protéger. Pourtant, la partie est loin d'être gagnée. Car, si Mandrin est certainement sur place, on ne sait pas exactement où il couche. Il doit être sur ses gardes et il a prouvé toute sa ruse. Il suffirait qu'on lui donne l'éveil pour qu'il s'enfuie sans espoir d'être rattrapé.
Les soldats enfoncent un volet sans faire trop de bruit et ont la chance de tomber sur un domestique qui, terrorisé, leur indique la chambre de Mandrin. Il leur précise aussi qu'il est seul avec son second, Jean de Saint-Pierre. Sa bande étant ailleurs, il n'y aura pas de bataille à livrer pour s'emparer de lui. Sous le commandement du colonel, une douzaine d'hommes se rendent sur les lieux dans le plus grand silence. Le domestique n'a pas menti : Mandrin et son second sont bien là. Il n'y a pas de lutte. Avant qu'ils aient compris quoi que ce soit, ils se retrouvent ficelés. Le chef contrebandier s'écrie
— Vous avez Mandrin mais vous n'avez pas son successeur !
Et, comme son compagnon crie et se débat, il lui lance d'un ton désabusé :
— Va, ce n'est qu'un mauvais moment à passer...
Peu après, tous repassent le Guiers. Les soldats remettent leur uniforme et les deux prisonniers sont conduits en charrette à Valence où ils vont être jugés...
A ce point du récit, on peut se demander d'où les autorités françaises tenaient leurs renseignements. Il n'y a jamais eu de certitude à ce sujet, mais il pourrait bien s'agir d'un des contrebandiers : Malot, dit «la Liberté» ou «le Tailleur». Il s'était toujours posé en rival de Mandrin et lui a succédé à son arrestation. Sa première décision a été de se prononcer contre une expédition destinée à le sauver. Par la suite, il s'est comporté en simple brigand, volant les pauvres gens aussi bien que les riches, ce qui lui a valu le surnom de «Petit Mandrin». Le vrai, le grand Mandrin s'était trompé, au moment de son arrestation : il n'a pas eu de successeur. D'ailleurs, il ne pouvait qu'être unique.
Après tant de frayeurs, les autorités royales, les fermiers généraux et les gâpians exultent. C'est un cortège triomphal qui entre dans Valence, le 13 mai 1755. Les deux hommes enchaînés et entourés de soldats sont précédés de clairons. Ils sont conduits à la prison du présidial où les reçoit Levet de Malaval, président de la commission de Valence, tribunal d'exception pour juger les contrebandiers, appelé aussi «chambre ardente». (à suivre...)


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