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Histoires vraies
Fusille-t-on les chevaux ?
Publié dans Info Soir le 06 - 05 - 2010

Résumé de la 1re partie n En 1 936, l'escadron de l'Ecole spéciale est commandée par Philippe Marie de Hauteclocque, un Saint-Cyrien «à cheval sur le règlement»…
Si le débourrage des «cinq ans» s'avère concluant (et il se doit de l'être, scrogneugneu !), les jeunes équidés seront trans-formés en «chevaux d'armes». Comment affecter chaque cheval à chaque élève officier ? Certainement pas par tirage au sort en mettant des noms dans un shako. Comme il se doit, l'ordre du classement d'entrée accorde la priorité aux meilleurs !
François d'Ussel, un des mieux classés, a donc le plaisir de choisir une jument anglo-arabe qui a fière allure. Il s'apprête à saisir la bride de la jument qui le regarde déjà avec une certaine tendresse quand le capitaine de Hauteclocque intervient de son ton le plus sec :
— D'Ussel, vous prendrez plutôt celui-ci.
Inutile de protester ni de discuter car, comme chacun sait, la discipline est la force principale des armées. François d'Ussel considère l'animal qu'on lui a affecté : un certain Iris XVI, à la robe alezan brûlé un peu rouanné. Ce qui veut dire en français de «fantassin» : jaune rougeâtre mélangé de poils blancs et noirs. Les proportions du cheval en question sont loin d'être idéales : il faudrait le raccourcir de quelques centimètres. Le plus joli serait encore la queue longue et nerveuse. Comment un tel «bourrin» a-t-il pu atterrir dans ce qui devrait être un véritable «conservatoire» de l'art équestre ? Mystère ! Il ne faut pas se poser davantage de questions : il faut claquer des talons sans s'emmêler les éperons : saluer et obéir...
Le grand moment de Saint-Cyr est, comme chacun ne le sait pas, le «Pékin de Bahut», gigantesque fête avec en principe reconstitutions historiques en costume des heures les plus glorieuses de l'Ecole. Ceux qui ont eu le plaisir d'y assister se souviennent avec émotion des élèves un genou à terre, le shako sous le bras, et des exhortations du directeur de l'Ecole à devenir l'orgueil de la France militaire en toutes circonstances.
Les chevaux étant peu sensibles aux discours plus ou moins inspirés, on leur demande de faire la preuve de ce qu'ils ont pu apprendre au cours des mois de dressage, en particulier lors d'une séance qui a lieu sur les vertes pelouses de Satory. C'est là qu'on voit de quoi est capable chaque couple «bourrin-cavalier». Rien de mieux qu'un petit saut d'obstacle pour en avoir une idée.
Tout cela se déroule selon un cérémonial bien rodé et très strict. Les sous-maîtres du Cadre noir de Saumur, parmi lesquels Philippe Marie de Hauteclocque, sont mobilisés pour la circonstance et chacun prend la direction d'un petit groupe spécialement harnaché et préparé pour la cérémonie. Les élèves doivent garder deux idées à l'esprit : ne pas tomber à terre, ce qui est dans les limites du possible, et ne pas dépasser le sous-maître, ce qui vous ferait voir d'un très mauvais œil.
Et voilà tout ce bel échantillon de la jeunesse française parti, à tour de rôle, pour un joli galop de 1 800 mètres. Les officiers instructeurs, dont certains portent encore le monocle comme à la Belle Epoque, surveillent et prennent des notes. Indispensable d'avoir d'excellents cavaliers pour charger contre les Allemands si un autre conflit venait à se déclarer.
François d'Ussel, puisque c'est son destin, fait sa démonstration bien en selle sur son Iris XVI. Soudain, les officiers lèvent un sourcil étonné : d'Ussel semble ne plus maîtriser sa monture.
Le voilà qui dépasse le sous-maître. D'abord quelques mètres, puis des longueurs de plus en plus évidentes. Philippe Marie de Hautecloque, laissé largement en arrière, n'apprécie pas du tout.
A suivre
Pierre Bellemare


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