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Suspense
Le chat et les pigeons (105e partie)
Publié dans Info Soir le 07 - 06 - 2010

Résumé de la 104e partie n Kesley informe Adam qu'il y a eu un autre meurtre, cette fois miss Vasittart, toujours au pavillon des sports de Meadowbank...
Je suppose, reprit Kelsey, que le toubib sera arrivé là-bas avant nous. Pour lui, c'est beaucoup moins loin.
C'était, pensa l'inspecteur en pénétrant dans le pavillon brillamment éclairé, comme la répétition d'un mauvais rêve. Une nouvelle fois, il y avait un cadavre, avec le légiste agenouillé à côté de lui. Une nouvelle fois, le médecin se redressait :
— Tuée il y a une demi-heure. Quarante minutes tout au plus.
— Qui l'a découverte ? interrogea Kelsey.
— Miss Chadwick, répondit l'un de ses hommes.
— C'est la vieille, n'est-ce pas ?
— Oui. Elle a vu de la lumière, elle est venue ici, et elle l'a trouvée morte. Elle est rentrée comme elle a pu dans le bâtiment principal, et elle a plus ou moins piqué une crise d'hystérie. C'est la gouvernante, miss Johnson, qui nous a téléphoné.
— Bon. Comment a-t-elle été tuée ? Un coup de feu, de nouveau ?
Le médecin secoua la tête :
— Non. Frappée à l'arrière du crâne, cette fois. Avec une matraque, peut-être, ou avec un sac de sable. Un instrument de ce genre.
Un club de golf au fer d'acier gisait près de la porte. C'était le seul objet qui évoquait vaguement l'idée de désordre.
— Et ça ? s'enquit Kelsey. Elle ne pourrait pas avoir été frappée avec ça ?
— Impossible, répliqua le docteur. Le cadavre ne porte aucune trace. Non, c'était certainement une lourde matraque de caoutchouc, ou un sac de sable. Quelque chose comme ça.
— Quelque chose de... professionnel ?
— Oui, probablement. Cette fois-ci, on n'avait pas l'intention de faire du bruit. On s'est approché par-derrière, et on a visé l'occiput. Elle est tombée en avant, et elle n'a sans doute jamais su qui l'avait liquidée.
— Qu'est-ce qu'elle faisait ?
— Elle était vraisemblablement à genoux. Agenouillée devant ce placard.
L'inspecteur alla examiner le placard en question :
— Je présume que c'est le nom de la fille. Shaista... Voyons, c'est... c'est la jeune Egyptienne, non ? Son altesse la princesse Shaista.
Il se tourna vers Adam :
— Il doit y avoir un rapport, hein ? Attendez une seconde... Ce n'est pas la fille qui a été portée disparue ce soir ?
— C'est ça, patron, confirma le sergent. Une voiture est venue la chercher, soi-disant envoyée par son oncle qui est descendu au Claridge, à Londres. Elle est montée dedans, et fouette le cocher.
— Pas d'informations jusqu'à présent ?
Rien encore, patron. On a monté des barrages. Et le Yard est sur le coup.
— Une méthode simple et confortable pour kidnapper quelqu'un, commenta Adam. Pas de lutte, pas de cris. Tout ce que vous avez besoin de savoir ; c'est que la petite attend qu'une voiture vienne la chercher. Et tout ce que vous avez à faire, c'est de vous donner l'air d'un chauffeur de maître et d'arriver sur place avant l'autre bagnole. (à suivre...)


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