De nombreux avocats s'accordent à dire que le plus grand problème auquel sont confrontées les femmes après le divorce est le droit à la pension alimentaire et au logement. La valeur de la pension alimentaire, souvent jugée symbolique, est calculée sur la base des ressources du père. Elle reste versée jusqu'à la majorité du garçon et le mariage pour les filles. Quant au logement, un véritable casse-tête pour les mères divorcées, il incombe, selon les lois en vigueur, au père qui, à défaut, doit assurer le versement d'un loyer. Dans la réalité, les choses sont toutes autres et les lois peu respectées. «Il est rarement évalué sur la base des prix pratiqués dans le marché immobilier», atteste maître Seddat. La loi stipule que «l'enfant gardé est maintenu dans le domicile conjugal jusqu'à l'exécution par le père de la décision judiciaire relative au logement». Autrement dit, le père ne se présente pas avec un contrat de location devant le juge censé prononcer le divorce. La mère est ainsi tenue de rester avec ses enfants au domicile conjugal jusqu'à ce que son ex-mari lui trouve un logement. Une situation qui ne convient pas toujours aux femmes divorcées, surtout celles qui sont sujettes à des mauvais traitements, aussi bien de la part de leurs ex-maris que de leurs belles-familles. L'article 72, qui traite de ce problème, ne semble pas avoir réglé la question du logement et de l'exécution par le père de la décision de justice.