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Histoires vraies
L'homme qui aimait trop les chiens (2e partie)
Publié dans Info Soir le 06 - 10 - 2010

Résumé de la 1re partie n Christelle n'est encore pas rentrée. Mme Frazier, inquiète, se rend chez les Maurelon où sa fille devait passer la soirée...
Pas de réponse. Chez les voisins les rideaux s'agitent davantage.
— Conduisez-moi à la gendarmerie, s'il vous plaît.
Le taxi démarre. Il demande :
— Pas de problème trop grave, ma petite dame ?
Mme Frazier fait non de la tête. Un gros soupir lui soulève la poitrine.
Quand elle revient chez les Maurelon avec les gendarmes, ceux-ci constatent que tous les volets de la villa sont fermés. Pourtant, il est presque onze heures du matin. Pas de réponse aux coups de sonnette virulents.
— Essayons de voir si l'on peut entrer par-derrière.
La porte de la cuisine, qui donne sur le jardin, finit par céder devant la technique du serrurier qui a été mandé sur les lieux.
— Madame, s'il vous plaît, restez ici. Nous vous préviendrons s'il y a quelque chose qui vous concerne...
Au bout de quelques instants, le capitaine des gendarmes vient, le visage fermé.
— Veuillez me suivre, je vous prie.
Mme Frazier sait que son cœur va éclater. Et bientôt elle découvre ce qu'elle n'aurait jamais voulu voir : Christelle, sa petite Christelle, étendue morte dans le couloir. Elle a son manteau de lapin et un filet de sang fait une tache horrible sur le carrelage blanc et noir.
— Elle est morte ?
— Oui, apparemment elle a reçu une balle dans la nuque.
Mme Frazier n'en saura pas plus pour l'instant. Un peu plus réanimée et ramenée chez elle, Mme Frazier en apprend davantage. Non seulement Christelle a été tuée mais avec elle on a trouvé trois autres cadavres dans la villa grise : Siméon Maurelon, lui aussi mort d'une balle dans la nuque, et Hortense Maurelon, sa mère, exécutée d'une troisième balle ; enfin, pendu au lustre du salon, Sabin Maurelon, le père qui a pris, avant que la corde ne lui brise la nuque, la précaution de se tirer une balle dans la tempe. Histoire de ne pas se rater. Histoire de ne pas rater la fin d'une existence ratée...
Une histoire qui aurait dû être heureuse pourtant. Modeste, c'est certain, mais heureuse quand même.
Sabin Maurelon est un petit rouquin, un petit garçon plein de vie entre son père et sa mère. Le père, Maurice, est un ouvrier courageux qui travaille dans la machine-outil ; la mère, Micheline, courageuse aussi et toujours gaie, tient son ménage à la perfection... suisse ! Jusqu'au jour où, victime d'une mauvaise hérédité, elle disparaît en quelques mois. Sabin voit son monde s'effondrer. Tout son monde en vérité car son père se révèle incapable d'élever correctement son petit Sabin. Alors, après consultation du service social, on décide que le mieux pour son avenir est de confier l'enfant à une œuvre qui s'occupe des orphelins. Bien sûr, Maurice viendra le voir ; bien sûr, Sabin passera de temps en temps une journée avec son papa, mais Sabin fait la découverte d'une discipline un peu rude. Il se sent abandonné, deux fois orphelin.
Les années passent et Sabin s'habitue peu à peu à sa nouvelle vie, à ses nouveaux éducateurs, à son nouvel avenir. Lui aussi, comme papa, accepte de devenir ouvrier sidérurgiste. Son destin se dessine vers une normalité médiocre.
Pourtant, un éclair de lumière vient mettre un peu de chaleur dans cette vie terne et déjà un peu poussiéreuse. Il y a les orphelins et il y a les orphelines. Parmi elles Hortense qui n'a qu'un an de moins que Sabin. Elle aussi possède des cheveux d'un roux flamboyant ; elle aussi vient d'une famille qui aurait dû être sans histoires ; elle aussi n'a d'autre ambition que de rencontrer un brave cœur, lui donner une famille et entretenir scrupuleusement un foyer sans éclat. Alors, puisqu'ils sont faits pour vivre dans le même univers sans gloire, Sabin et Hortense se marient et prennent leur petit envol. (à suivre...)


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