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Histoires vraies
La grand-mère immobile (2e partie)
Publié dans Info Soir le 12 - 10 - 2010

Résumé de la 1re partie n Mme Faivre, voyant que Mme Ménard est mal en point ce matin, décide de faire venir Mlle Arbessier, l'assistante sociale...
Oh, l'arbre de Noël ! C'est encore loin, et de toutes manières je ne peux pratiquement plus bouger d'ici. J'ai les jambes comme mortes. A peine la force de me tirer de mon lit et de faire le nécessaire, un brin de toilette. Je ne suis bien que dans mon fauteuil ou dans mon lit. Je veux mourir chez moi.
— Eh bien, nous allons parler un peu de tout ça, dit Mlle Arbessier en sortant son bloc-notes. Merci madame Faivre, je pense que nous n'allons pas vous demander de rester. Je passerai vous dire deux mots en partant.
Mme Faivre, vexée d'être obligée de quitter les lieux, pince un peu les lèvres.
— Oui, comme vous voulez ! Tu viens,
Galopin ?
Le vieux corniaud, voyant qu'elle décroche la laisse pendue au portemanteau, se met debout en frétillant, autant qu'il le peut encore à son âge. Justine intervient :
— Merci, madame Faivre. En passant devant le boucher, n'oubliez pas sa viande.
Dès que la voisine a, à regret, franchi le seuil et refermé la porte, Mlle Arbessier entreprend de poser à Justine Ménard les questions indiscrètes concernant ses revenus et sa situation de famille.
— Vous avez effectivement de quoi vivre modestement, je l'admets, mais le plus inquiétant c'est votre état physique qui semble se dégrader. Qu'en pense votre médecin traitant ?
— Il ne peut rien faire pour moi. D'ailleurs, ses médicaments sont encore dans le paquet de la pharmacie. Ça me détraque l'estomac et ça me donne des vertiges.
— Ecoutez, madame Ménard, il faut voir les choses en face. Si vous devenez incapable de vivre seule, il faudra envisager une hospitalisation dans un service spécialisé.
— Jamais de la vie ! (Justine Ménard fait un mouvement pour se lever de son fauteuil, mais elle retombe lourdement.) Jamais ! Je ne veux pas bouger d'ici ! Vous entendez ? J'ai toujours vécu ici, j'y ai fermé les yeux de mon mari, j'y ai élevé mon fils...
— Justement, vous avez un fils. Il faut que je prenne contact avec lui.
— C'est inutile. Je ne veux pas non plus aller chez lui. Ma belle-fille me déteste.
— Vraiment ? C'est ennuyeux ! Quelle est l'adresse de votre fils ?
— Ne m'embêtez plus avec ça. Je ne vous la donnerai pas.
— Soyez raisonnable. De toutes manières, si je fais une enquête, je finirai bien par la découvrir. La police est faite pour ça. Il vaut mieux que vous me la donniez.
Justine Ménard ferme les yeux. Puis elle tend la main vers le portemanteau qui orne la porte d'entrée
— Dans la poche de mon manteau.
Mlle Arbessier retire du manteau une enveloppe bleue. Au dos, l'adresse de l'expéditeur : Gilles Ménard, 125, avenue de la Liberté, Vincennes. L'enveloppe respire l'aisance bourgeoise.
— D'après ce que je vois, il n'est pas dans la misère.
— Laissez mon fils en dehors de ça !
Comme on s'en doute, l'assistante sociale n'en fait rien. Quelques jours plus tard, elle se présente à l'entrée du 125, avenue de la Liberté. Immeuble cossu, bourgeois, construit aux alentours de 1900, petit jardinet soigneusement entretenu. Un concierge apparaît qui précise aimablement :
— M. Ménard ! 2e étage, à droite en sortant de l'ascenseur.
Quand elle sonne à la porte du fils Ménard, c'est la fille de la maison qui vient ouvrir.
— Je suis Mlle Arbessier, assistante sociale, j'ai rendez-vous avec ton papa.
— Papa, c'est la dame qui vient pour grand-mère. (à suivre...)


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