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Une ville, une histoire
Si l'Algérie m'était contée (14e partie)
Publié dans Info Soir le 12 - 01 - 2011

Résumé de la 13e partie n Grâce à une ruse de la vieille Settout, le roi parvient à s'emparer de Aïcha qui se trouvait sur un arbre et qui refusait d'en descendre. Le roi la rassure.
— Je ne te veux aucun mal, raconte-moi ton histoire !
— Tu me pousses à te révéler mes secrets.
— Tu n'as rien à craindre.
— Alors, éloigne tes hommes…
Le roi ordonne à ses hommes de se retirer. Une fois seul avec Aïcha, celle-ci consent à lui raconter son histoire et celle de son frère.
«Majesté, je vivais heureuse, avec mon père, ma mère et mon petit frère. Et voilà que la mort frappe à notre porte, en emportant ma mère ! Mon père ne tarde pas à se remarier, avec une femme qui ramène avec elle une fille, d'un premier lit. C'est une femme méchante qui nous hait, mon frère et moi. Elle nous maltraitait et ne nous donnait à manger que des restes. Nous étions tout le temps affamés. Un jour, en allant pleurer sur la tombe de notre mère, deux roseaux sont sortis. L'un contenait du lait mêlé de beurre et l'autre du miel… Chaque jour, ces roseaux nous nourrissait. Notre marâtre ne comprenait pas comment, mon petit frère et moi qu'elle nourrissait de restes, étions bien portants, alors que sa fille, à qui elle réservait les meilleurs morceaux, était maigre et maladive. Alors, elle nous a fait suivre par sa fille qui a découvert les roseaux, mais quand elle y a mis la bouche, elle n'a eu que du sang et du pus ! Alors, la marâtre furieuse a arraché les roseaux et brûlé la tombe de ma pauvre mère. Alors, mon frère et moi avons décidé de partir. Nous avons marché longtemps nous avons échappé aux fauves mais voilà que mon frère a eu soif. On nous a avertis que les sources qu'on allait trouver étaient ensorcelées et qu'elles transformaient ceux qui y boivent en chacal, en hyène ou en gazelle… Mon frère a résisté, mais il a fini par boire et il a été transformé en gazelle…»
Le roi regarde autour de lui.
— Je ne vois pas ton frère !
— Je l'ai caché, de peur qu'un chasseur ne l'aperçoive et l'abatte !
Elle va chercher Ali.
— Voilà mon petit Ali…
Le roi le caresse.
— Vous voyez maintenant pourquoi je ne voulais pas descendre de l'arbre.
— Je comprends, dit le roi. Je m'excuse d'avoir utilisé la ruse pour te faire descendre…
Il lui prend la main.
— J'espère que tu ne m'en voudras pas ?
— Non…
Alors le roi lui avoue qu'il s'est épris d'elle.
— Je voudrais t'épouser…
Elle baisse les yeux.
— Tu ne veux pas ? dit le roi inquiet.
— Je ne peux laisser mon frère…
— Ce n'est que cela ? Tu emmènes ton frère avec toi, il sera bien traité !
— Alors, j'accepte de t'épouser (à suivre...)


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