Annonce n «Ce complexe comprendra une mosquée, une école coranique et une bibliothèque qui seront édifiées sur 2 600 mètres carrés», a indiqué jeudi dernier le ministre des Affaires religieuses et des wakfs. Bouabdallah Ghlamallah, qui intervenait en séance plénière de l'Assemblée populaire nationale (APN), a assuré qu'une enveloppe financière sera dégagée pour la réalisation de ce complexe. Nous apprenons par la même occasion que l'association religieuse du complexe sera confiée aux représentants des comités de village appartenant à la commune d'Aghrib. Ce projet entre dans le cadre de la «promotion du pacte social dans la région et la consolidation de ses fondements, basés sur l'Islam et l'amour de l'Algérie», a-t-il estimé, avant de revenir un peu plus loin sur l'affaire de la construction de cette mosquée. Le ministre a affirmé, à ce sujet, que «la politisation de cette affaire impliquait des risques graves, car se basant sur des préjugés idéologiques aussi bien de ceux ayant empêché la construction de la mosquée que de ceux qui réclamaient ce projet sans oublier la particularité sociale de la région». A noter que l'affaire remonte à 2007, lorsque le comité de village de cette localité avait donné une autorisation de construire une nouvelle mosquée, mais aussi de rénover l'ancienne construite au sein d'un cimetière. Alors que certains ont lancé la procédure pour créer une association religieuse, afin de pouvoir commencer la construction de la nouvelle mosquée, ceux qui souhaitent rénover l'ancienne le faisaient. Les mesures administratives nécessaires ayant été prises, les travaux avaient débuté, mais ils ne tardèrent pas à s'arrêter suite à l'intervention de certaines personnes qui avaient jugé «inacceptable d'accomplir la prière sur un lieu abritant des tombes». L'interprétation de la décision de ce comité a été «idéologique et politique, ce qui a compliqué la situation et provoqué un conflit», selon M. Ghlamallah, qui avait à l'époque préféré ne pas se mêler de cette affaire. «Il faut apaiser les esprits [et] garantir la sécurité avant la construction de la mosquée», a-t-il déclaré. Un représentant du gouvernement emboîtant le pas à M. Ghlamallah avait même jugé non nécessaire «l'envoi d'une commission d'enquête dans la région. L'affaire peut être réglée entre les sages du quartier pour éviter tout sectarisme et ne pas compliquer les choses», a-t-il soutenu. Les deux parties ont fini ainsi par recourir à la justice qui «doit trancher loin de toute influence politique ou orientation idéologique», a ajouté le ministre, qui a affirmé : «Ce qui a finalement été démoli, ce n'est pas une mosquée proprement dite mais juste des fondations.»