Expectative n Les patients, et ils sont nombreux, attendent la concrétisation du discours prometteur tenu hier par le premier responsable du secteur de la santé, espérant une amélioration de leur prise en charge. Le besoin pour une réadaptation fonctionnelle ne cesse de s'accroître ces dernières années dans notre pays, au vu du nombre sans cesse croissant des accidents de la circulation et au nombre de handicapés recensés. Toutefois, avec la situation actuelle de la spécialité, cette forte demande ne peut être satisfaite et, par ricochet, les handicaps physiques risquent de devenir intraitables. Actuellement, le secteur de la santé ne compte que 24 services de rééducation fonctionnelle répartis à travers le territoire national, 12 services hospitalo-universitaires et 12 autres de santé publique. Des structures dont les capacités d'accueil sont loin de répondre aux besoins de la population. Aussi le secteur ne dispose que de 294 médecins spécialistes en médecine physique, dont 101 hospitalo-universitaires et 193 en santé publique, auxquels devront s'ajouter les affectations des spécialistes (DEMS), lauréats de la promotion de décembre 2010 et avril 2011. Les pouvoirs publics sont alors appelés à déployer d'importants efforts dans ce domaine, car il s'agit là d'un créneau aussi important que les autres spécialités de médecine. Le ministre de la Santé, Djamel Ould Abbès, semble conscient de cela et promet des améliorations à l'avenir. «Le développement de la médecine physique et de réadaptation, spécialité relativement récente et qui a fait beaucoup de progrès, constitue dans nos établissements de santé un volet important de l'action de notre secteur», a-t-il indiqué, hier, dans une allocution prononcée lors de la cérémonie inaugurale du 2e Congrès de médecine physique et de réadaptation organisé par la Société algérienne de médecine physique et réadaptation. Le ministre a marqué, à cet effet, sa «disponibilité» à encourager toute proposition de formation, tant médicale que paramédicale et de travaux de recherche, dans ce domaine. Il a précisé, à ce propos, qu'il a instruit les services concernés à l'effet de mobiliser les ressources nécessaires pour le développement de la formation et le renforcement des capacités de prise en charge dans les établissements, la réalisation d'infrastructures nouvelles, de services et d'unités dédiés à cette spécialité. Rappelant dans ce contexte le développement de la formation dans cette discipline, le ministre a assuré que la prise en charge des patients relevant de plusieurs spécialités en amont, telles que la chirurgie orthopédique, la neurochirurgie, la rhumatologie et la chirurgie pédiatrique «est désormais assurée». Pour sa part, la présidente de la Société algérienne de médecine physique et réadaptation, Mme Houria Kaced, a indiqué que l'appareillage orthopédique «reste le parent pauvre de la spécialité», appelant les pouvoirs publics à équiper les structures hospitalières de ces moyens indispensables pour une bonne prise en charge des patients.