Si un chaos total règne sur les plages Ouest de la capitale, ce n'est pas le cas sur la côte Est, plus précisément à Aïn Taya. À la plage Surcouf et à Décaplage, les jeunes qui combattent chaque année le chômage sur les plages sont pleins d'assurance et de sérénité. Et pour cause, ils sont en règle. Au bord de la mer, ces jeunes qui proposent des parasols et des tables à 600 DA tirent très rapidement leur autorisation dûment signée : une autorisation délivrée par l'APC de Aïn Taya donnant droit au jeune en question de louer des parasols sur la plage après avoir payé la somme de 2 000 dinars. Direction l'APC pour en savoir un peu plus. Là, un responsable technique nous a expliqué, au sein même du siège de l'APC d'Aïn Taya, que les concessions ont été attribuées le plus normalement du monde après dépôt d'un dossier. Il soulignera que, malgré un léger retard causé par la démission du receveur, tout s'est bien passé entre les jeunes concessionnaires et l'APC. Même ceux qui n'ont pas encore pu avoir leur autorisation à cause de la démission du receveur ont commencé à activer sur les plages, en attendant leur régularisation qui devrait se faire sous peu. Situation qui soulève de nombreux questionnements quant à la gestion de ces concessions attribuées par l'APC, chapeautée par la wilaya, et qui entrent aussi dans le cadre des responsabilités de l'APPL (Agence urbaine chargée de la protection et de la promotion du littoral algérois). Sur les rivages de Aïn Taya, les gens profitent et les jeunes concessionnaires sont très sereins. «En dehors de la location de parasols, de tables et de chaises, on n'a pas le droit d'avoir d'autres activités ou de proposer d'autres services, notamment alimentaires. On est bien contents d'être à l'abri des mauvaises surprises de l'illégalité», explique l'un d'entre eux, conscient de sa chance par rapport aux jeunes des plages Ouest de la capitale.