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Bahia Kiared
«Faire quelque chose de nouveau»
Publié dans Info Soir le 19 - 04 - 2004


InfoSoir : Comment est né Le Temps de la douleur ?
Bahia Kiared : Ce roman est né d?abord de l?intérêt que l?on porte à notre pays. C?est sans prétention que je dis cela, parce qu?en fait, quand j?ai eu envie d?écrire ce roman, je ne voulais pas passer sur des terrains déjà labourés. Je voulais surtout faire quelque chose de nouveau, mais qui soit utile pour les gens et aussi qui dure.
Quelles sont les motivations qui vous ont poussée à l?écrire ?
Il est vrai que je voulais écrire, au début, sur la Seconde Guerre mondiale, et je pensais que la documentation serait justement plus accessible. Mais, par la suite, je suis tombée par hasard sur un article qui traitait de la Première Guerre et j?ai été très surprise, presque révoltée par tout ce qui est arrivé à l?époque du fait qu?on a utilisé des hommes comme bouclier, comme chair à canon. C?est précisément ce passage qui m?a marquée.
Et encore?
J?ai eu envie d?écrire ce livre surtout dans un souci de dénonciation, pour dire ce que les Français de l?époque ont commis comme dépassements, et plus je m?enfonçais dans le travail de documentation, plus je découvrais des choses nouvelles dont on n?avait jamais parlé. Il fallait les faire connaître. C?est aussi le combat des Algériens pour une cause qui n?était pas la leur et, ça aussi, il est très important de le dire.
Il n?y a pas seulement l?aspect politique, il y a aussi le côté social dans votre roman.
Au fur et à mesure que je travaillais, je ne voulais pas parler du côté politique et de ces hommes qui étaient sur le front. J?ai surtout eu envie de raconter la souffrance et la douleur de ces gens qui affrontaient la vie quotidienne qui devenait plus difficile parce qu?il y avait la guerre. Et paradoxalement c?est une vie très simple, mais très dure.
De 1914 à 1918, notamment en 1917, il y a eu la famine, et c?est justement l?une des séquelles de cette Première Guerre mondiale. Il y a eu des maladies et des épidémies qui ont tué des milliers de gens. Et tout cela était lié à la guerre. Je voulais dénoncer tout cela. J?ai fait de mon mieux pour le raconter d?une manière très simple et dans un style accessible aux lecteurs.
Dans votre livre, il y a une part de fiction et une part d?histoire. A quel moment intervient la fiction et à quel moment l?histoire prend le relais ?
La fiction est dans le fait que je fais vivre des personnages complètement imaginaires. Leur vécu se rattache à une quotidienneté, dans la mesure où il est touché par la guerre. Là où l?on retrouve les séquelles de la guerre commence la réalité historique.
C?est aussi un roman de combat?
Fatima est le personnage principal du roman, du fait que c?est elle qui mène le combat.Un combat de femme qui veut se libérer du carcan de la société et surtout de la famille pour s?épanouir. Fatima, on la retrouve du début à la fin. Son combat est au quotidien. Son combat était difficile parce que c?était une époque où la femme n?avait pas la possibilité de dire non. Il était plus difficile d?être une femme qu?un homme.
Le Temps de la douleur ne nous rappelle-t-il pas La Grande maison de Mohammed Dib ?
La Grande maison, c?est seulement le décor. D?ailleurs, je ne pouvais pas faire vivre mes personnages ailleurs que dans ce décor mauresque. Je me devais de les y ancrer parce que c?était la seule bâtisse qui existait à cette époque. Il n?y a pas eu une influence de Mohammed Dib. Je ne pouvais pas raconter cette histoire sans justement parler, évoquer ce décor-là. En outre, il n?y avait que cet endroit qui était occupé par les Algériens pendant la période coloniale.


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