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Merzak Allouache
«Je parle encore de la jeunesse»
Publié dans Info Soir le 05 - 01 - 2012

Coversation - Normal est le dernier-né du cinéaste algérien Merzak Allouache.
Interrogé sur la genèse de son film, Merzak Allouache répondra : «Le tournage a commencé en 2009, tout le temps où a duré le 2e Festival culturel panafricain. L'idée, à l'origine, était de faire un documentaire sur le festival, mais il se trouve que quelque chose manquait. Pendant le panaf, j'ai rencontré un jeune auteur de théâtre qui avait un texte qu'il voulait monter sur scène. Il lui a été cependant refusé par la commission de lecture de l'instance concernée. C'est alors qu'on a décidé, suite à des discussions avec ce dernier, d'orienter le film sur cette piste, c'est-à-dire parler de la censure. J'ai transformé donc le documentaire en fiction. On a improvisé les dialogues, imaginé des situations, raconté autrement une histoire. On a ajouté d'autres séquences, le tout allait dans tous les sens. Plus tard, j'ai monté le film, mais je n'étais pas satisfait du résultat, un truc n'allait pas, manquait. J'ai laissé le film de côté et je me suis consacré à d'autres projets. C'est alors que les événements de 2011 (les émeutes qui ont secoué Alger, puis les bouleversements qui ont transformé le paysage sociopolitique du monde arabe, à savoir les révoltes) sont survenus. On a repris le tournage, ajouté d'autres scènes, filmé d'autres situations en rapport avec l'actualité. J'ai retravaillé le film. J'ai construit une narration, puis je l'ai déstructurée pour la reconstruire à nouveau. Avec ce film, j'ai trouvé l'opportunité de faire un autre film à partir du présent. Je reconnais que c'est un petit film (il a été réalisé avec une petite caméra et peu de moyens), mais c'est un cinéma de liberté.» Comme son précédent long métrage, à savoir ‘Harragas', Merzak Allouache parle de la jeunesse algérienne, une jeunesse aux prises avec ses désillusions, ses frustrations, des jeunes en butte au malaise social, en manque de devenir ou de s'accomplir.
«Je parle encore de la jeunesse», dira le réalisateur, et de poursuivre : «Tous mes films en parlent, pourquoi ? parce que la jeunesse domine la population algérienne. Il y a toujours la jeunesse qui existe. Elle est là. Elle veut faire des choses. Elle a envie de s'exprimer, de vivre. Elle aspire au changement. Chaque fois que je viens à Alger, je trouve des idées pour parler des jeunes.»
En effet, la jeunesse algérienne est un sujet récurrent dans sa filmographie. Les jeunes y occupent une place prépondérante, même le casting est jeune : les principaux rôles sont joués par de jeunes acteurs et actrices. La thématique est continuellement renouvelée, selon les besoins du film qui, eux, répondent à des exigences contextuelles. «C'est un sujet continuellement renouvelé», dit-il, et d'ajouter : «J'essaie d'aller dans ce sens. Mais il n'est pas abordé de la même manière. L'histoire diffère d'un film à l'autre. Parce qu'il ne s'agit pas de la même période. Chacun de mes films s'inscrit dans une époque socio-historique définie.»
La filmographie de Merzak Allouache – qui dit que le métier de réalisateur l'a aidé à ne pas s'ennuyer dans la vie – est diverse, chaque film est différent de l'autre dans la thématique, l'imaginaire ou encore dans l'approche. Ses films ne sont pas tournés de la même manière et ce n'est donc pas la même démarche. «Tous posent des problèmes, des questionnements. Ils sont là pour susciter des discussions», souligne-t-il. Et de ‘Gatlatou', son premier film, à ‘Normal', Omar, dit Gatlatou, «a vécu une vie normale, et ‘Normal' arrive des décennies après, et Omar existe toujours.»
A la question de savoir ce qu'on pourrait dire de la jeunesse algérienne de ‘Harragas' à ‘Normal', Merzak Allouache souligne : «Dans ‘Harragas', c'est le désespoir total, alors dans ‘Normal', c'est le questionnement. Il y a quelque chose qui a changé tant au niveau local (Algérie) que régional (monde arabe). Les jeunes sont attentifs à ce qui se passe autour d'eux.» ‘Normal' comporte cependant en filigrane le désespoir que l'on retrouve dans ‘Harragas'.
«Je lis encore des choses qui concernent les harragas», dit-il, et d'expliquer : «Il y a aussi une idée, peut-être beaucoup plus intéressante, en tout cas de mon point de vue, à savoir vouloir changer les choses de l'intérieur, parce que partir est très difficile et n'arrange rien à la situation actuelle.»
Notons que dans ‘Normal', la question du départ n'est pas posée. On voit des jeunes qui parlent de leurs problèmes, de leur vécu, de leur quotidien. C'est très intelligent, intéressant. Notons aussi que ‘Normal' s'avère être un prolongement de ‘Harragas', mais avec une autre lecture. «C'est un prolongement, en effet, mais ça n'a pas du tout le même sens, ce film se rapproche beaucoup plus d'un film expérimental au niveau du récit, de la remise en question même de mon travail de cinéaste, je me sers des techniques au fur et à mesure qu'elles avancent, qu'elles existent. J'ai commencé à tourner en 35 mm, là on arrive à la HD, avec les nouvelles technologies qui, elles, doivent se mettre au service des idées.»


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