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Entretien avec Mouloud Adel
«Ouvrir l?arabo-andalou à d?autres sonorités»
Publié dans Info Soir le 23 - 04 - 2004

Vocation Maître de conférences à l?Université de Marseille, spécialité informatique industrielle, la musique est une passion pour lui.
InfoSoir : Comment êtes-vous venu à la musique arabo-andalouse ?
Mouloud Adel : J?ai commencé la pratique de la musique arabo-andalouse à l?âge de 8 ans à Cherchell, dans l?association Errachidia ; il y avait à sa tête le maître cheikh Smaïl Hakam, auquel je voue respect et admiration. J?ai continué l?apprentissage de cette musique jusqu?à l?âge de 18 ans, année où j?ai eu mon baccalauréat et où je suis allé en France pour poursuivre mes études.
Et en France?
En France, à Nancy, j?ai continué à faire de la musique avec un groupe d?amis. Ensemble nous avons créé, en 1991, un orchestre baptisé El-Andaloussia. Nous avons assuré la formation d?enfants et même d?adultes. Nous nous sommes produits en 1992, au Festival des musiques traditionnelles.
Ensuite?
En 1994, j?ai été nommé en qualité de maître de conférences à Marseille. Puis j?ai fait la connaissance de professionnels comme Fouad Didi et Maurice El-Mediouni pour ne citer que ces deux-là, et c?est là que j?ai intégré le groupe Etarab. Nous avons donné, de 1994 à nos jours, plusieurs concerts dans le cadre des festivals des musiques traditionnelles. Mais le premier récital où j?officiais seul, a eu lieu en 2002 à Marseille, à la Cité de la musique. Plus tard, nous avons sorti un premier CD en mai 2002. J?ai participé au Festival des chants sacrés en Méditerranée, où j?ai fait venir, en octobre 2003, trois musiciens algériens. Actuellement, nous faisons des concerts à travers toute la France.
Vous faites également de l?animation.
En effet, j?interviens avec Ecume pour animer un atelier de musique pour adultes que j?initie à la pratique de la musique arabo-andalouse. Cet atelier consiste à présenter les instruments traditionnels du Maghreb. Je décris les différentes formes de musique en Algérie.
Il semble que les Algériens nés en France ignorent tout de leur patrimoine musical.
C?est vrai. Je ne sais pas comment cela s?est fait, peut-être que leurs parents n?ont pas habitué leur oreille à ce genre de sons. Et c?est pour cette raison que j?anime un atelier de musique dans les collèges, à Marseille, afin d?aider ces jeunes Algériens à mieux percevoir tous les types et sonorités des musiques algériennes.
Comment est perçue la musique arabo-andalouse par les Français... Autrement dit, y a-t-il un public ?
Le public français est en grande partie européen. Il y a, en effet, une explosion des musiques du monde et des musiques traditionnelles. Le public français est de nature curieux, il aime découvrir et, par la même occasion, apprécier la musique arabo-andalouse. Ce genre musical est de plus en plus ancré dans les m?urs, dans la vie culturelle des Français.
A quoi cela est-il dû ?
Comme je viens de le dire, il y a d?abord l?intérêt porté aux musiques du monde et aux musiques traditionnelles. En plus, l?oreille européenne s?est affinée. Il y a un retour vers les musiques savantes.
Il paraît que vous drainez un grand public?
Oui car j?invite ce public à découvrir la musique arabo-andalouse à travers des pièces légères, je fais un programme capable de l?accrocher. En outre, je ne fais pas seulement des concerts, mais aussi des récitals pédagogiques. Lors de mes concerts, je suis accompagné de conteurs qui racontent cette musique, la situant dans son contexte historique, dans son environnement social. Je permets ainsi au public français de comprendre la musique arabo-andalouse, je l?aide à mieux adhérer à cette culture.
Quelle est la particularité de votre interprétation musicale ?
La musique arabo-andalouse est un répertoire figé. J?essaie, moi, de prendre des trois écoles, à savoir celles d?Alger, de Tlemcen et de Constantine, pour créer un registre plus souple. Je ne fais pas de la composition, parce ce que ce n?est pas mon métier, je ne suis ni compositeur ni musicologue, je ne suis qu?interprète.
Vos projets...
Il y a en projet l?enregistrement d?un second album dans lequel il y aura une forte inspiration soufie. C?est-à-dire que le répertoire sera consacré exclusivement au «madih eddini», toujours dans le style arabo-andalou, parce que ce genre de registre est très peu exploité.
Envisagez-vous d?ouvrir la musique arabo-andalouse à d?autres sonorités musicales ?
C?est envisageable. Je pourrais y intégrer d?autres influences musicales. Il y a, en effet, des tentatives mais qui ne sont pas encore concrétisées. Mais moi, je me définis comme un «puriste», je préfère rester dans la tradition de l?interprétation, ce qui ne m?interdit pas de toucher à d?autres formes musicales, car à rester fermée, figée, la musique court à sa perte.
(*) Mouloud Adel donnera un récital de musique arabo-andalouse le 22 avril 2004 à 21 h à la salle Ibn-Khaldoun.


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