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« Je suis inspirée par le soufisme de l'Emir Abdelkader »
Nassima (Chanteuse et interprète de musique arabo-andalouse)
Publié dans El Watan le 28 - 11 - 2006

A la fois médecin gynécologue et chanteuse arabo-andalouse, Nassima est venue spécialement de Paris pour rendre hommage au phénix de la chanson chaâbi, El Hadj M'hamed El Anka. Incarnant depuis quelques années déjà la variante algéroise et féminine de la musique arabo-andalouse, Nassima défend dans cet entretien la passion et la rigueur de sa musique.
Nassima est un nom connu sur la scène artistique algérienne. Etant jeune, vous avez baigné dans la musique arabo-andalouse…
A force d'avoir baigné dans la musique arabo-andalouse, je ne pouvais que suivre le cheminement parcouru. En effet, ma mère chantait et mon père m'emmenait aux concerts. J'ai commencé au conservatoire par une formation classique universelle. J'ai eu la chance d'être encadrée avec de grands maîtres, tels que Dahmane Ben Achour, Hadj Medjeber. J'étais une voix soliste féminine. J'ai rejoint El Widadia, fondée en 1932. J'ai fait mon apprentissage aux quatre coins de l'Algérie. J'ai pris mon envol en 1979. Le regretté maître Hadj Hamidou Djaïdir, conseiller artistique au sein de la télévision algérienne, m'avait commandé une anthologie de la musique arabo-andalouse. L'enregistrement s'est effectué sous la houlette de Mustapha Skandrani. J'ai été la première femme à exécuter la totalité de la nouba Zidane. J'ai emprunté maintes fois le chemin des studios de la télévision. Mon départ en France en 1996 n'a fait que raffermir davantage ma carrière artistique.
Votre dernier album intitulé voix soufie, voix d'amour est essentiellement axé sur la philosophie soufie. Vous semblez adopter une nouvelle démarche musicale mais aussi religieuse…
Effectivement, dans mon dernier album, j'ai opté pour une nouvelle démarche musicale mais aussi religieuse à travers la philosophie soufie. Depuis longtemps, j'ai voulu y apporter un souffle nouveau tout en restant dans le patrimoine ancestrale. Dans les années 1980, j'avais enregistré plusieurs noubas avec l'orchestre symphonique de la radio, et ce, sous la direction de Abdelwaheb Salim et Nachid Benderssi. Par ailleurs, je chante depuis que je suis petite les chants arabo-andalous qui parlent essentiellement d'amour. Je pense que cette musique s'inspire du soufisme. Je chantais, sans le savoir vraiment, des paroles qui avaient une dimension soufie. C'était pour moi, l'amour de deux êtres. Je me rends compte que j'ai toujours chanté la joie de l'union et la douleur de la séparation. Dans la philosophie soufie, l'amour incarne l'amour divin et l'ivresse spirituelle à ne pas confondre avec l'ivresse terrestre. Dans ma ville natale Blida, je chantais déjà des textes de cheikh Ahmed El Alawi de Mostaghanem (1874-1934), grand maître spirituel de la confrérie soufie Al Aâwiyya mais à l'époque, je ne savais pas qu'il s'agissait de textes soufis. Pour moi, il n'y avait pas de différence entre les chants sacrés et soufis. Je me plaisais à chanter naturellement avec mes maîtres Dahmane Ben Achour, El hadj Medjebur et Saddek Béjaoui. Ce n'est que récemment que je me suis rendu compte que je baignais dans un milieu soufi.
Vous avez exhumé ainsi des textes anciens. Comment s'est faite la sélection de ces textes ?
Je revisité dans cet album un millénaire mystique du soufisme. A travers mon album voix soufie, voix d'amour, j'ai voulu mettre en exergue les mystiques andalous et maghrébins afin que le public les découvre. J'admire les poètes du Machrek. Leurs textes m'ont touchée au plus profond de moi-même. J'ai découvert l'Emir Abdelkader sous un autre angle. Il est vrai que je ne connaissais de l'emir Abdelkader que le résistant farouche. J'ai voulu le faire connaître sous plusieurs angles. C'était un homme détenteur d'une vaste culture. C'était un intellectuel, un pieux et un poète magnifique. Il a été élevé par une mère lettrée, qui, dans un premier temps, lui a enseigné le coran et les bases théologiques. J'ai ainsi découvert ce personnage et choisi d'interpréter un beau poème intitulé : je suis l'amour de l'Emir Abdelkader. L'Emir s'est toujours inspiré du grand soufi Ibn Arabi qui était son maître spirituel, même s'ils n'ont pas vécu à la même période. J'ai voulu faire cette jonction entre le maître et l'élève. C'est un texte remarquable dont la rime en arabe est sublime. Il est très proche de celui d'Ibn Arabi, l'un des plus grands poètes qui soit en toutes langues. J'ai également chanté Abou Madyan Al Ghawth (1115-1198) surnommé « le maître des maîtres par Ibn Rabi ». J'ai fait du sur mesure, et ce n'était pas évident. J'ai fait de grandes recherches qui ont nécessité deux ans de travail. J'ai assisté à des conférences, questionné des amis, consulté des livres, visité des expositions... Je n'ai dû choisir, hélas, que treize textes. C'est frustrant pour un artiste. Dans mon disque, j'ai dû choisir qu'un oûd, un violon et les instruments à percussions, proches du soufisme : le daf, le zrab, qui ont un son qui épouse les chants et les chœurs.
Concrètement, quel est le message dans votre dernier produit ?
Mon message est un message de paix et de tolérance. Ce qui a éveillé en moi le besoin de réaliser ce Cd a été la lecture d'un ouvrage collectif intitulé Le livre international de la paix. Des personnalités éminentes venues d'horizons divers, tels que Nelson Mandéla, cheikh Khaled Bentyounès ou encore l'abbé Pierre, y délivrent un message de paix universelle. J'ai eu envie d'offrir au public ce disque traitant des mêmes thèmes puisés dans la poésie soufie.
Comment expliquez-vous le fait que vos albums ne soient pas disponibles sur le marché algérien ?
Je suis consciente que cela est frustrant pour le public algérien de ne pas pouvoir se procurer mes albums sur le marché national. Il est vrai que mes premiers albums le sont. Justement ma maison de disques Playa Sound s'est déplacée, spécialement, en Algérie, pour trouver une solution.
Avez-vous été sollicitée pour participer au grand événement Alger, capitale arabe 2007 ?
Oui. Je suis très heureuse d'avoir été sollicitée. Je compte présenter un programme très intéressant.


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