Opération - Ce programme «parrainage à distance» a été lancé en 2005 par la Fondation nationale pour la promotion de la santé et le développement de la recherche (Forem). C'est ce qu'a indiqué hier, mercredi, son président, Mustapha Khiati, qui estime que ce programme est la solution «idoine» pour aider un orphelin, les précédentes expériences en matière de prise en charge en dehors de la branche familiale n'étant guère efficaces. «Pas moins de 7 000 enfants orphelins bénéficient du programme de parrainage à distance et nous souhaitons atteindre le nombre de 8 000 enfants durant le mois sacré du ramadan», a déclaré M. Khiati. Pour atteindre cet objectif, des campagnes de sensibilisation sont menées à travers les médias lourds durant le ramadan pour inciter les citoyens envers cet élan de solidarité au profit des orphelins. Le parrainage à distance permet aux enfants orphelins de continuer à vivre dans un environnement familial (avec un parent), tout en bénéficiant d'une aide financière de la part de donateurs volontaires, a expliqué le président de la Forem. Les donateurs contribuent chaque mois avec une aide financière de 3 000 DA pour chaque enfant, une contribution qui permet aux bénéficiaires de suivre leur scolarité et de bénéficier de soins médicaux. Dans ce cadre, le président de la Forem a appelé les pouvoirs publics à contrôler les dépenses des fonds des associations au niveau national pour «renforcer la confiance du citoyen et conforter ce dernier dans ses dons». «Ces fonds doivent être utilisés dans des projets au profit de la société non à des fins personnelles. Certaines associations bénéficient de sommes colossales (plus de trois milliards de centimes) annuellement de l'Etat mais leur activité reste limitée», a-t-il dit. Le Dr Khiati a dénoncé le comportement d'associations qui «n'activent que par circonstances et comptent à 100% sur les aides de l'Etat ce qui a compromis la confiance du citoyen en les associations qui prennent réellement en charge ses préoccupations». Le président de la Forem, qui était l'invité du forum du journal El Wassat, est revenu, par ailleurs, sur l'état du secteur de la santé en Algérie. Il estime que ce dernier fait face à une crise grave due à «la mauvaise gestion et à la politique des promesses non tenues», soulignant que celle-ci ne date pas d'aujourd'hui mais remonte à plusieurs années. «La preuve la plus édifiante de la vulnérabilité du secteur de la santé est la pénurie de médicaments», a-t-il affirmé ajoutant que «malgré toutes les stratégies adoptées et les milliards dépensés dans l'importation, l'organisation du marché des médicaments en Algérie demeure le grand défi que doivent relever tous les responsables du secteur» sachant que les «pays voisins produisent 80 % de leurs besoins en médicaments contre 15 % seulement en Algérie». Le Dr Khiati a appelé à la création d'un conseil supérieur de la santé chargé «d'élaborer une carte de santé nationale» qui tienne compte des besoins nationaux dans le secteur.