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Tlemcen-la h?sira des Beni Snous
Ou le déclin d?un métier traditionnel
Publié dans Info Soir le 29 - 07 - 2003

Choix Le passage du traditionnel au moderne ne se fait pas sans dégâts.
La fabrication des tapis en nattes d'alfa, connus sous l'appellation populaire de «h'sira» et florissants jadis dans la région des monts des Beni Snous (Tlemcen), n'a pas échappé au déclin des métiers traditionnels. Ces tapis d'alfa d'usage domestique rural divers servaient également à meubler les caravansérails, les foundoks, les mosquées et les zaouias.
Le label de la h'sira snouci qui dépassait en son temps les limites géographiques de la wilaya pour s'imposer sur les marchés dans plusieurs régions du pays, tant il répondait à un besoin social vital des populations rurales, sédentaires ou nomades, est tombé aujourd'hui en désuétude, faisant place à d'autres produits de substitution.
A l'instar de la céramique, la poterie, la confection des djellabas en laine, les ustensiles de cuisine en bois, le dépérissement de la fabrication des h'siras, dans les zones montagneuses a été accéléré non seulement par les changements de mode de vie des populations, mais aussi par la disparition en amont d'autres vocations tels l'arrachage et la vente de l'alfa dans les zones des Hauts-Plateaux.
La diversité des sparteries se distingue d'une localité à une autre par ses mensurations, mais aussi par les motifs imprimés sur les h'siras, généralement inspirés d'une symbolique, reproduisant, dans la plupart des cas, des caractères inspirés de la
nature environnante. Ainsi, on retrouve des h'sira «khemistia», en référence au village de Khemis, la «achirtia» de Beni Achir ou la «arbitia», considérée comme la plus petite «h'sira» et la moins coûteuse dans la région des Beni Snous.
La fabrication de cette tapisserie est réalisée à la fois par les hommes et les femmes qui se partagent les tâches dans le processus de production. Les hommes se débrouillent la matière première principale, l'alfa à l'état pur pour la laver, la sécher et la teindre.
Les femmes prennent ensuite le relais à domicile pour la fabrication de nattes à l'aide de simples métiers à tisser, constitués généralement de deux planches de bois, de fils et autres produits traditionnels.


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