Il ne reste plus maintenant qu'à résumer quelques-uns des témoignages provenant des auteurs anciens, des traditions relatives à une race primitive, des légendes anciennes concernant les déluges. Aelian, dans son ouvrage Varia Historia, dit que Théopompus rapporte une entrevue entre le roi de Phrygie et Silène, dans laquelle ce dernier mentionnait l'existence d'un grand continent situé au-delà de l'Atlantique et plus grand que l'Asie, l'Europe et la Libye réunies. Proclus cite un extrait d'un ancien auteur qui parle d'îles existantes au-delà des colonnes d'Hercule (le détroit de Gibraltar) et dont les habitants tenaient de leurs ancêtres une tradition concernant une très grande île nommée Atlantis, laquelle, pendant longtemps, aurait étendu sa domination sur toutes les îles de l'océan Atlantique. Marcellus parle de cette île située dans l'Atlantique et affirme que ses habitants ont conservé le souvenir d'une île beaucoup plus grande, l'Atlantide, «qui, pendant de longues années, a exercé sa domination sur les îles plus petites». Diodore de Sicile raconte que les Phéniciens ont découvert «une grande île située dans l'océan Atlantique au-delà des colonnes d'Hercule, et à laquelle ils parvinrent, après quelques jours de voyage, à partir des côtes d'Afrique» mais la plus grande autorité dans cette question est Platon. Dans son Timée est mentionné le continent isolé ; enfin le Critias ou l'Atlanticus n'est pas autre chose qu'un compte rendu détaillé de l'histoire, des mœurs et des coutumes du peuple qu'il habitait.