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Une ville, une histoire
Les sœurs ennemies
Publié dans Info Soir le 24 - 09 - 2012

Deal - Le modus vivendi qu'elles avaient mis au point sans se consulter était que les clientes de l'une ne pouvaient être cellesde l'autre.
Elles sont arrivées au village pendant la Seconde Guerre mondiale, chassées de leur douar par la misère et la précarité. La première s'appelle Messaouda et la seconde Anaya, elles sont sœurs et sont nées tout près de Ksar El-Boukhari, dans le Titteri. Messaouda, quand elle a débarqué dans ce hameau du centre du pays, avait 50 ans, sa sœur 48 et toutes les deux étaient divorcées et sans enfant.
Autant l'une était enjouée et sociable et prête à se lier d'amitié, autant l'autre était discrète et même réservée. Mais elles avaient une autre particularité toutes les deux : elles ne se parlaient pas et ne se sont jamais adressé la parole jusqu'à leur mort dans les années 70.
Personne n'a su pourquoi.
Pour être plus près l'une de l'autre elles avaient choisi pourtant d'habiter un petit haouch commun de deux pièces.
Une pièce pour une des deux sœurs et une deuxième pour l'autre, chacune préservait son intimité.
Et comme elles ne savaient pas tisser pour vivre ou même travailler la laine, elles se sont mises à vendre des bijoux en faisant du porte-à-porte.
Le modus vivendi qu'elles avaient mis au point sans se consulter était que les clientes de l'une ne pouvaient être celles de l'autre.
Et si l'une commettait l'erreur de transgresser cette règle, l'autre, systématiquement, créait des incendies, soit en proférant des menaces ou des insultes, soit en s'en prenant au linge qui séchait sur le fil.
Cela pouvait durer plusieurs jours.
Pour être sûr qu'elles ne marchaient pas sur les platebandes de l'autre, les deux avaient fini par s'espionner. A chaque fois que Messaouda par exemple recevait des invités, on était sûr que Anaya était sur le pas de la porte pour voir qui rendait visite à sa sœur. Mais le plus touchant et qui a toujours ému les voisins était que si l'une ne donnait pas signe de vie pendant plusieurs jours, l'autre, instinctivement, venait aux nouvelles, sur la pointe des pieds en passant simplement la tête par la porte entrebâillée.
Lorsque Anaya mourut, Messaouda pleura tellement qu'elle en tomba malade.


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