Mobilisation - L'association des Amis de la RASD (AARASD) a estimé que «les prérogatives de la Minurso doivent être élargies à la surveillance des droits de l'homme» dans les territoires occupés. «Cette mission qui a suscité tant d'attentes, va-t-elle faire bouger les lignes et peser en faveur de l'élargissement du mandat de la Minurso ?», s'est demandée l'AARASD, dans sa dernière lettre, Sahara Info. Pour l'association, basée à Paris, c'est «d'abord à la France de bouger et de lever son veto» au Conseil de sécurité, qui empêche, selon elle, l'élargissement du mandat de la Minurso. Pourtant, constate l'AARASD, le conseiller diplomatique du président François Hollande l'avait assuré dans un courrier adressé en juin. «La France est attachée au droit international et au respect des droits de l'homme», dont tous les citoyens du monde, y compris les habitants du Sahara occidental, doivent pouvoir bénéficier. Elle continuera à soutenir les efforts de négociation et de pourparlers informels sous l'égide des Nations unies en faveur des droits des populations locales», écrivait-il en substance. Rappelons que le rapporteur spécial des Nations unies sur la torture et autres traitements cruels, inhumains ou dégradants, l'Argentin Juan Mendez, s'était rendu successivement au Maroc et au Sahara occidental, du 15 au 22 septembre en cours. Au terme de cette visite, il a déclaré qu'il avait reçu des «témoignages crédibles faisant état de pressions physiques et mentales excessives sur des détenus au cours d'interrogatoires». Toujours s'agissant des violations des droits humains au Sahara occidental, le Centre Robert F. Kennedy pour la justice et les droits de l'homme a présenté les résultats de sa récente visite dans les territoires occupés du Sahara occidental et dans les camps de réfugiés sahraouis à la fin du mois d'août dernier aux membres du Congrès américain, a-t-on indiqué dans un communiqué. Le rapport de la mission d'observateurs internationaux a fait part de la persistance des violations des droits de l'homme dans les territoires occupés en toute impunité, demandant d'accélérer la mise en place d'un «mécanisme onusien des droits de l'homme au Sahara occidental». Un résumé du rapport a été remis au Congrès américain, demandant aux autorités de ce pays de soutenir l'inclusion de la protection et la surveillance des droits de l'homme au sein du mandat de la Minurso. Il a aussi exhorté la communauté internationale à encourager et à promouvoir les négociations entre les parties au conflit, afin de garantir au peuple sahraoui la liberté d'exercer son droit à l'autodétermination, tel que stipulé dans les résolutions de l'ONU et la décision de la Cour internationale de Justice. Le rapport de la fondation américaine a appelé les autorités d'occupation marocaines à cesser toutes les formes de persécution et de répression commises contre les sahraouis dans les territoires occupés et de punir les coupables dans les violations des droits de l'homme.