Des chercheurs américains ont identifié une mutation génétique qui prolongerait nettement la vie de patients atteints d'un cancer colorectal prenant de l'aspirine, selon leurs travaux parus hier mercredi. Chez ceux dont la tumeur n'a pas cette mutation du gène appelé PIK3CA, l'aspirine n'a fait aucune différence, indiquent les auteurs de l'étude qui a porté sur plus de 900 malades et paraît dans le New England Journal of Medicine (NEJM) daté du 25 octobre. Dans le groupe de ces patients porteurs de cette mutation génétique et qui ont pris régulièrement de l'aspirine, 97% étaient encore en vie cinq ans après le diagnostic comparativement à 74% dans le groupe témoin. Ceci représente pour les porteurs de cette mutation et prenant de l'aspirine, une réduction de 82% du risque de décéder de leur cancer durant les 13 ans de l'étude. Pour les malades atteints d'un cancer colorectal sans la mutation du gène PIK3CA, l'aspirine n'a fait aucune différence dans la survie à cinq ans. «Ces résultats laissent penser que l'aspirine peut être particulièrement efficace pour prolonger la vie des patients dont le cancer du colon teste positif pour une mutation dans le gène PIK3CA », souligne le Dr Shuji Ogino un des principaux auteurs de cette étude.