Honte - En Corée au lendemain de l'armistice, l'armée américaine a élevé la torture au rang d'institution sous prétexte d'arracher des renseignements précieux. Par principe, toute guerre fait des victimes. En 110 ans, en un peu plus d'un siècle, les différents conflits ont causé près de 100 millions de morts si l'on compte les Deux Guerres mondiales, celles de 1914 - 1918 et 1939 - 1945. Mais comme le monde a changé, les belligérants d'aujourd'hui ne respectent plus rien sur le champ de bataille, aucun code d'honneur. Autrefois, quand des empires s'entrechoquaient l'éthique des combattants consistait à ne pas dépasser une certaine ligne rouge. La torture, dans un camp comme dans l'autre, était rare et les officiers tenaient à leur honneur comme on tient à la prunelle de ses yeux. Les conflits modernes n'ont cure de cette morale. Les meilleurs exemples nous viennent des régimes fascistes et nazis d'Europe. Hitler a envoyé 20 millions de juifs dans les fours crématoires. Il a permis aux chercheurs du Reich de procéder – sur des hommes – à des expériences monstrueuses en laboratoires. Les régimes dits démocratiques ne sont pas non plus un modèle de vertu. Spécialement les Américains qui ont toujours eu la prétention de donner des leçons en matière de respect des droits de l'homme au reste du monde. En Corée, au lendemain de l'armistice, l'armée américaine a élevé la torture au rang d'institution sous prétexte d'arracher des renseignements précieux. Mais les dépassements de cette armée acculée à la défaite malgré l'impressionnante armada mise en place, n'auront plus de limite avec l'utilisation pour la première fois des bombes au phosphore et du napalm pourtant interdits par les accords de Genève. La torture des GI's dans la jungle qui touchera aussi bien des civils que des hommes en uniformes, donnera des hauts le cœur au monde entier. L'opinion internationale y compris chez les alliés traditionnels des Américains, se détournera peu à peu de cette guerre sale où tous les interdits ont été essayés. En fait les premiers dépassements de l'Oncle Sam ne datent pas d'aujourd'hui. Que ce soient ses soldats, ses entrepreneurs ou ses fermières, l'Amérique, peuple et nation, s'est irrémédiablement discréditée au XIXe siècle en arrachant des millions d'Africains à leurs racines et à leur village pour les utiliser comme esclave dans les champs de coton du sud et en massacrant des tribus entières d'Indiens qu'ils parqueront dans des réserves pour mieux les asservir. L'histoire de ce génocide est encore toute fraîche dans les mémoires pour être oubliée.
