Résumé de la 2e partie - Dahmane, un fonctionnaire de l'APC, demande à Ali ce qu'il pense de l'achat d'une vieille R4 par leur voisin Hocine. Ali ne veut pas répondre à cette question. Il regarde alors sa montre et dit à ses voisins : — Ya Djmaâ ! Ce n'est pas votre compagnie qui me déplaît, mais il faut que je remonte. Je suis si fatigué que je tombe de sommeil. Tessab'hou bkhir ! Dès qu'il arrive chez lui, sa femme Djamila lui lance : — Tu sais, je viens de recevoir un coup de fil très important... — Oh ! Mon Dieu ! Un parent malade ? Mourant peut-être ou....ou... — Non...Il ne s'agit pas de parent mourant. C'est Faïza qui a téléphoné. — Faïza ? Quelle Faïza ? — La voisine du rez-de-chaussée. Tu sais, elle est au courant de tout. Tu sais, lorsque des gens sont dans les escaliers, il lui arrive de capter toute leur discussion. Dieu lui a donné des oreilles extraordinaires. — Dieu lui a accordé une faveur et elle l'utilise pour alimenter les médisances et les racontars du quartier, fait avec mépris Ali. — Je sais qu'elle est maladroite, mais tu ne sais pas ce qu'elle m'a dit ? — Qu'est-ce qu'elle t'a dit ? — Elle sait comment Hocine a acheté sa R4. Et là, en guise de réaction, Ali prend son élan et donne à sa femme une gifle à assommer un mulet. — Ah ! Non, mais j'en ai marre moi que vous me parliez tous de la R4 de Hocine ! C'est vrai, je suis un peu jaloux de lui mais laissons-le tranquille ! Le pauvre, il a dû consentir d'énormes sacrifices pour pouvoir s'offrir ce petit vieux tacot et vous, vous êtes tous après lui...Mais ce n'est pas possible ! S'il avait acheté une voiture neuve alors ce serait tout le quartier qui aurait eu un arrêt cardiaque ? Le lendemain, en sortant de l'immeuble, Ali trouve Hocine en train de nettoyer sa voiture. Il s'arrête et lui lance d'une voix faussement joviale : — Bonjour Hocine ! Comment ça va ? Mabrouk alik ! Mabrouk ! L'homme de vingt-sept ans lève la tête et sourit en reconnaissant Ali : — Ah ! Si Ali ! Comment ça va ? — Hamdoullah ! Wach rak ? — Comme tu vois je suis en train de nettoyer mon tacot. — Mabrouk ! Mabrouk ! Soudain, Hocine – au grand étonnement d'Ali — Se jette sur lui et l'embrasse sur le front — Hé ! Qu'est-ce qui te prend, Hocine ? (A suivre...)