Massacre - Il est 9h 30 en ce 13 mars 1996, trente jeunes enfants se trouvent dans le gymnase d'une école écossaise accompagnés de leur institutrice, miss Gwen Mayor. Dunblane, une petite ville tranquille de 10 000 habitants, siège d'une cathédrale gothique du XIIIe siècle, a la particularité d'appartenir à la Couronne britannique. Mais qui pouvait imaginer qu'en cette paisible journée de printemps, se déroulerait un événement qui allait ébranler tout le Royaume-Uni. «Certainement pas Andy Murray : célèbre joueur de tennis natif de la ville», commentaient les journaux au lendemain du drame. Ainsi, alors que les élèves s'apprêtent à rejoindre leurs classes, un homme masqué fait irruption dans l'école. Au début, tout le monde croit à une mise en scène ou encore une répétition de la pièce qui devait se dérouler dans l'enceinte même de l'école à l'occasion des vacances de printemps. Pourtant il n'en était rien. Sans que personne n'y prête réellement attention, cet homme, Thomas Watt Hamilton, fait mine de s'amuser puis disparaît des regards. A peine quelques instants après, il refait irruption dans le bâtiment, armé de quatre armes de poing, et fait feu sur les élèves, méthodiquement, diront par la suite les enquêteurs. Quelques adultes tentent dans un premier temps de le maîtriser. Parmi ces derniers, Gwen Mayor se jette sur le tireur fou. Hamilton la voit, il se retourne puis lui tire dessus. Mayor s'écroule. Le tireur a ensuite le temps de viser un élève de 10 ans qui tentait de s'enfuir par l'une des issues. Le tir est précis, une balle en pleine tête et le petit Boby s'écroule en sang. Il meurt sur le coup. Les groupes d'intervention savent désormais qu'aucune négociation n'est à envisager. Ils donnent l'assaut aussitôt sans sommations. Quand les tirs cessent, plus d'une trentaine de corps sont au sol. Gwen Mayor a été tuée sur le coup, ainsi que quinze écoliers. Dix-sept autres sont blessés, dont l'un si grièvement qu'il décédera en arrivant à l'hôpital. Le tueur âgé d'une quarantaine d'années, gérant d'un magasin des environs, retournera une de ses armes contre lui. Il se tire une balle dans la tête. Parmi les survivants du massacre figure le détenteur de pas moins de vingt-huit titres ATP, le joueur de tennis Andy Murray, qui a, dans un premier temps, déclaré ne pas s'en souvenir, refusant systématiquement de parler de cet épisode dramatique de sa jeunesse (il avait survécu en se cachant avec son jeune frère sous le bureau du directeur de l'école) avant de finalement l'évoquer dans sa biographie Hitting Back, en 2008.