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Histoires vraies
Fawcett (4e partie et fin)
Publié dans Info Soir le 09 - 06 - 2004

Résumé de la 3e partie Quand le crâne de Fawcett arrive à Rio, la presse du monde entier annonce la nouvelle, même à Lausanne où vit la femme de Fawcett.
On envoie le crâne en Angleterre. Et le dentiste dit : «Je veux bien que ce soit le crâne d?un Blanc, puisque les spécialistes l?affirment, mais il n?y a jamais eu de prothèse dans la mâchoire ! Ce n?est pas Fawcett !»
L?histoire, pourtant, ne s?arrête pas là. C?est vrai qu?il y a un doute. C?est vrai aussi que de toute façon, en 1977, Fawcett ne peut être que mort. Son fils Jack et le jeune Rimmel, eux, pourraient vivre encore.
En revanche, il y a probablement, en 1977, un Fawcett vivant. Un drôle de Fawcett, sorti de la forêt. Et c?est bien le plus étrange de l?histoire !
Il faut remonter à 1942 : un pasteur missionnaire arrive au dernier village avant celui des Kalapalos, et là, il a la surprise de sa vie. Ce pasteur, le révérend Paul Tylia, est, lui aussi, sur les traces de Fawcett. Il a, comme tous les explorateurs, les photographies du major, de son fils Jack et du jeune Rimmel. Et il les montre aux Indiens.
Or, à peine les a-t-il montrées à ces Indiens-là, dont il parle le dialecte, qu?ils lui disent : «Attendez-nous ici.» Et ils lui ramènent l?un d?entre eux, qui semble âgé d?une vingtaine d?années : aussi nu qu?eux, avec les mêmes cheveux noirs coupés au bol et les mêmes yeux bridés. Tout à fait semblable à eux. Excepté qu?il a la peau blanche et les yeux bleus.
Et voici l?histoire qu?ils racontent au pasteur éberlué : «Les trois hommes que vous nous montrez, le plus vieux et les deux plus jeunes, sont bien passés chez nous. Ils sont restés une nuit. Comme c?est la coutume chez nous, nous leur avons offert à chacun une jeune vierge pour la nuit. Le plus vieux a refusé, ainsi que l?un des deux jeunes. L?autre a accepté. Le lendemain, ils sont repartis vers le village des Kalapalos. Et neuf mois plus tard, un garçon est né. C?est lui. Nous l?appelons "Dulipé". ça veut dire : "Celui qui n?est pas comme les autres."»
Le pasteur montre les trois photographies : «Quel est celui qui a passé la nuit avec la femme ?»
Sans hésitation, tous les Indiens montrent le même. C?est Jack, le fils de Fawcett.
Au retour du pasteur, la nouvelle fait sensation ! Un journaliste monte une expédition. Et il ramène l?Indien blanc aux yeux bleus.
La photographie du petits-fils de Fawcett, à l?époque, n?est publiée qu?au Brésil. Parce qu?en 1943, en Europe, on a d?autres occupations. Mais en Suisse, Mme Fawcett apprend la nouvelle. Et immédiatement, par télégramme, elle adopte son petit-fils !
L?Indien blanc aux yeux bleus devient donc officiellement Jack Fawcett, du nom de son père, dit «Dulipé». Mme Fawcett le fait placer dans un pensionnat brésilien, pour le faire éduquer. Mais il a déjà vingt ans? Il est capable de tuer un poisson dans l?eau avec une sagaie, pas de s?adapter à la civilisation. Il reste quelques années dans ce pensionnat? Des journalistes le photographient encore en 1951. Pour faire mieux, ils lui ont demandé de se mettre en sauvage, c?est-à-dire vêtu seulement d?un cache-sexe. Ce qu?il semble avoir fait volontiers, car on voit bien qu?il pose complaisamment. Né en avril ou mai 1925, il a donc vingt-six ans en 1951. Et il est resté très sauvage. Depuis, on perd sa trace. Où qu?il soit, il a cinquante-trois ans en 1978. Il n?a pas dû vouloir retourner dans la forêt des arbres. Plus probablement, il s?est enfoncé dans celle des bidonvilles. Celle où aucun explorateur ne va jamais chercher personne.


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