Le bilan des récents empoisonnements d'éléphants par des braconniers au Zimbabwe pourrait dépasser les 300 pachydermes tués, soit beaucoup plus que les premières estimations, selon un chiffre donné hier par l'ONG Zimbabwe Conservation Task Force (ZCTF). Les éléphants ont été empoisonnés au cyanure, et leurs défenses prélevées. De nombreux autres animaux, essentiellement des carnivores, ont été des victimes collatérales du massacre : des lions, des vautours, des lycaons et des hyènes ont péri après avoir mangé sur les carcasses des éléphants. En juillet, dernier, environ 300 éléphants sont morts d'empoisonnement au cyanure à Hwange, le plus grand et le plus célèbre des parcs du Zimbabwe. La police a ordonné aux villageois de la région de remettre aux autorités tout stock de cyanure d'ici à la fin du mois, sous peine d'arrestation. Mais certains chefs traditionnels des villages en bordure du parc ont demandé aux autorités de faire preuve de clémence envers les braconniers condamnés, affirmant que la pauvreté les avait poussés, et non l'appât facile du gain. L'ivoire récoltée et exportée clandestinement est essentiellement destinée aux marchés asiatiques, et notamment chinois. Les défenses finissent comme objet d'ornement ou de sculptures d'objets d'art. On estime à 120 000 le nombre d'éléphants vivant dans les parcs du Zimbabwe.