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Histoires vraies
Tu ne boiras point (1re partie)
Publié dans Info Soir le 18 - 11 - 2013

Cent quarante kilos, pour un mètre quatre-vingt-cinq, la quarantaine bouffie, l'homme attend dans le cabinet d'un médecin. Si l'on ne doit pas juger sur l'apparence, un médecin, lui, peut se le permettre. Un visage peut lui révéler beaucoup de choses. La couleur de la peau, les petits vaisseaux sanguins rouge sombre qui habillent les ailes du nez et le haut des pommettes, qui strient le blanc de l'œil devenu jaune... Et un médecin de campagne connaît encore mieux ses patients qu'un médecin de ville. À la campagne, on va toujours voir le même ; en ville, les hypocondriaques se dispersent d'un cabinet à un autre - maladie de civilisation, dit-on. Jules ne fréquente pas le «toubib» depuis longtemps. Mais le médecin connaît bien Jules, qui se croyait une force de la nature. Patron de bistrot, grand buveur et grand chasseur, grande gueule aussi, il étalait sa force en faisant le bravache avec un fusil. Il n'a pas fait de bien longues études, Jules, il s'imaginait avec naïveté que cette stature imposante lui avait été offerte comme un don du Ciel, qu'il n'était que muscles et puissance il n'a pas vu la graisse envahir ce grand corps, le ramollir, le gonfler comme un Bibendum.Et s'il lui arrivait d'être essoufflé à la chasse, un coup de rouge était censé arranger ça.
«Vous avez fait une attaque cardiaque sérieuse. Il faut être raisonnable. Combien buvez-vous, Jules ?
— Ben, comme tout le monde...»
Certes pas. Tout le monde ne boit pas heureusement ce que Jules avale.
«...Quand on est patron de bistrot, vous savez...»
C'est vrai qu'il est difficile de refuser à un client, difficile de s'arrêter au «petit dernier» pour la route. Mais Jules ne conçoit pas la modération. Jules est un pléthorique. Quand il mange, il mange ; quand il boit, il boit ; quand il gueule, on l'entend à des kilomètres. Et quand il chasse, il tue.
«On peut pas faire les choses à moitié, hein, toubib ?
— Mais on peut mourir à moitié. C'est ce qui vous est arrivé. La prochaine fois, ce sera pour de bon.»
Jules est puni. Les toubibs sont tous les mêmes. On ne pourrait pas lui donner une pilule ? Quelque chose qui soigne ?
«Plus d'alcool.
— Et le vin ? C'est pas de l'alcool ! En mangeant ?»
Encore une idée reçue.
«Pas de vin en mangeant.
— Ben la bière... tout de même, quand on a soif...»
Difficile de faire admettre à Jules qu'il doit se contenter impérativement d'eau. Car Jules est un alcoolique, qui ne sait pas qu'il l'est.
Et pourtant... Après son travail de bistrotier où il a déjà engrangé pas mal d'alcool, il y a les soirées avec les copains, de bistrot en bistrot. Les grandes discussions stupides : «Je te parie que je me fais un merle dans la nuit à deux cents mètres !»
Jules est un excellent chasseur. Un excellent tireur. Un mauvais buveur. Jules a des relations avec des gens qui lui ressemblent : hâbleurs, casseurs, tireurs, chasseurs ; et Jules est un peu surveillé par les gendarmes aussi ; son bistrot, qui d'ailleurs ne fait pas d'affaires puisqu'il en boit passablement le fonds, sert probablement de lieu de rendez-vous aux casseurs du coin. Les maisons des vacanciers, pillées en hiver...
Pas de preuves, mais la gendarmerie surveille. Et si la gendarmerie avait pris Jules en flagrant délit de soûlerie au volant de sa voiture, si on lui avait retiré son permis... (A suivre...)


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