Résumé de la 3e partie ■ L'épouse d'Ali décide de renouer avec la couture pour aider son mari financièrement. Ali regarde sa femme et lui demande : — Combien as-tu payé cette machine ? — Six mille dinars...Et au milieu des années 1980, c'était une somme phénoménale... — Bon... Sonia, je vois que tu as envie de parler pendant des heures et des heures, moi je suis fatigué et demain je me lève très tôt... Si tu nous faisais un petit résumé de ce qui se trame dans ta tête, ce serait mieux... Si tu nous disais, par exemple, ce qu'est devenue cette machine à coudre. — Normalement, elle est toujours chez mes parents, mais démontée pièce par pièce et remisée dans un carton que ma mère a caché dans le grand placard du couloir. — Tu es sûre que ton père ne l'a pas vendue ou jetée ? — Non...Quand j'étais encore chez mes parents, il ne l'a pas vendue mais depuis que je me suis mariée, je ne sais pas ce qu'elle est devenue. Mais quelque chose me dit que cette machine est toujours dans son carton n'attendant que son heure pour se remettre à travailler... Je sais que ma mère veille sur elle comme si c'était une partie de mon être. Dès demain matin, je lui téléphonerai. Si elle est toujours là, j'irai la chercher dans l'après-midi. — Et notre fortune est faite ! plaisante Ali. Tous nos problèmes seront résolus ! — Je n'aime pas du tout la manière avec laquelle tu es en train de te moquer de mon idée, Ali. Laisse-moi la mettre en œuvre, et on verra. — Je ne suis pas en train de me moquer de toi, Sonia. Mais il faut que tu saches que la plupart des entreprises de textiles ont mis la clef sous le paillasson. — Mais je le sais ! A cause de la friperie ! Mais tu crois que les gens sont contents de se rabattre sur la friperie ? Tu crois que ça les amuse d'habiller leurs enfants avec des vêtements que d'autres ont portés ? Crois-moi, si on met à leur disposition des vêtements neufs, ils les achèteront mais il ne faut pas non plus qu'ils soient chers... — Tu rêves, Sonia ! Combien vas-tu faire de robes par mois ? Deux ? Trois ? Allez s'il te plaît, éteins la lumière et laisse-moi dormir... — Non, je ne suis pas en train de rêver ! Et dès demain je vais te le prouver ! — Oui...C'est ça ! Allez éteins ; je te dis, sinon nous ne pourrons pas payer la facture d'électricité. (A suivre...)
