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Suspense
L'impure (72 partie)
Publié dans Info Soir le 16 - 02 - 2014

Résumé de la 71e partie ■ Avant de quitter Chantal, le Père Anselme lui dit qu'ils se reverront sur l'île à Noël car il y célébrera la messe de minuit...
Elle regarda d'abord la foule qui, massée sur le quai, augmentait de minute en minute, on aurait dit que le départ d'une cargaison de lépreux était une distraction de choix pour les habitants de Levuka.
L'équipage, du capitaine au dernier matelot, était ganté de cuir noir, pour pouvoir toucher et déplacer la «marchandise» si le besoin s'en faisait sentir en cours de traversée. Ces bateaux négriers, dont Chantal avait entendu parler à l'école primaire où l'Assistance publique l'avait placée autrefois, devaient ressembler à ce navire ?
Quand le dernier malade eut franchi la passerelle, celle-ci fut retirée. Le «Saint-John», isolé avec son étrange chargement amorphe et désespéré, pouvait partir. Une vibration désagréable, donnant l'impression que la vieille coque allait éclater, secoua le bâtiment. Un bruit lent et régulier de piston suivit la vibration. La machine elle-même était poussive, usée, fatiguée de ne transporter que des lépreux. Ce navire était bien le plus misérable de tous ceux qui bourlinguaient encore sur le Pacifique ; il, n'était que vieillesse, usure, désolation. Chantal sentait sa pauvre tête s'alourdir de plus en plus ; elle était loin, terriblement loin du luxe d'un «Empress of Australia»; le «Melbourne» lui-même lui apparaissait, maintenant qu'elle l'avait quitté, comme un bateau de rêve... Lentement, le «Saint-John» s'était éloigné du quai, où la foule des curieux restait immobile et muette, et avait mis le cap sur un îlot dont les formes plates et grises se précisaient peu à peu. Chantal gardait les yeux obstinément rivés sur cette terre de tristesse et ne pouvait plus les en détacher : Makogaï, que la Mère Dorothée lui avait montrée - tel un point minuscule - sur la grande carte située dans le couloir de la rue du Bac, grandissait à vue d'œil.
Quand elle détacha avec peine son regard de la vision encore imprécise, ce fut pour s'intéresser à ce qui se passait à proximité d'elle sur le cargo. Les lépreux - avec leurs nez rongés, leurs membres atrophiés, leurs plaies inguérissables - étaient tous là, parqués sur ce bateau trop petit.
Quand des êtres sont aussi affreux, se dit Chantal, on les jette à fond de cale pour ne plus les voir jusqu'à l'arrivée au port de délivrance. Cette pensée lui fit baisser les yeux vers la cale qui apparaissait béante, les écoutilles ouvertes, au pied de sa cabine. Et elle eut un mouvement de recul... Là, allongés sur des brancards, gisaient les corps mutilés d'une vingtaine de malades. Leurs yeux ternes regardaient fixement le ciel qu'ils n'avaient plus la force d'implorer. Personne ne se souciait d'eux, sinon pour se tenir le plus loin possible de cette cale maudite qui ressemblait à une fosse dans laquelle auraient été jetés des animaux féroces. (A suivre...)


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