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Fellahs dans la tourmente
Publié dans Info Soir le 18 - 02 - 2014

Avis ■ «En principe, on devrait dépendre de la Caisse du Sud pour bénéficier du soutien à l'électricité. À 4,20 dinars l'unité, c'est vraiment cher.» selon un agriculteur du Maadher.
L'électricité subventionnée fait 1,20 dinar l'unité. Etrangement, au lieu dit Maârif, en plein cœur du Maadher, la plupart des agriculteurs continuent à utiliser le gasoil pour faire fonctionner leurs groupes électrogènes.
Malheureusement, certains sont carrément amputés de la main : la courroie de leurs machines l'ayant sectionnée. Evoquant ce drame, Ameur, un fellah, s'est exclamé : «En 2014 des fellahs n'ont pas encore d'électricité !». Un autre cultive six hectares. Pour honorer une facture trimestrielle d'électricité, il a payé huit millions de centimes.
De son côté, Cheikh, bien qu'il ait bénéficié d'un habitat rural, à Maadher, continue, paradoxalement, de payer ce qu'il appelle «l'électricité industrielle». Et pourtant rien ne justifie qu'il soit privé d'électricité. Tout en montrant du doigt un poteau électrique, il nous dit : «Le poteau est à deux cents mètres de ma maison.»  «Depuis 2006, je cours pour être raccordé à l'électricité rurale. En vain.» Selon lui, à chaque fois qu'il se rend aux services agricoles pour obtenir une réponse à sa demande, on lui dit qu'ils «vont venir.»
Mais, 8 ans après, ils ne sont «toujours pas venus», dit-il tristement. Mais à part cette attente d'un raccordement à l'électricité rurale, Cheikh a un autre souci.
Il espère voir les services du cadastre parvenir à régulariser sa situation. «J'ai acheté ces hectares et je ne suis pas en possession d'un acte de propriété», nous confiera-t-il. Ici, ce ne sont pas tous les propriétaires des terrains agricoles qui ont régularisé leur situation foncière. Pour produire, les fellahs de Maadher investissent beaucoup d'argent.
Certains dépensent, chaque saison, des sommes allant jusqu'à deux cents millions de centimes ! Toutes ces dépenses vont dans l'achat du fumier, le payement des factures d'électricité, le payement de la main-d'œuvre et les frais du labour par tracteur. Pour cinq heures de travail, l'ouvrier est payé à mille dinars. «Ce sont tous les prix des traitements chimiques qui ont augmenté ces derniers jours. Le quintal d'engrais a atteint les 6 000 DA», nous précisera-t-on. Sur les dépenses des fellahs, un autre agriculteur de Boussaâda nous a fait une illustration : «Pour cultiver un hectare de salade verte, je paye le tracteur à 20 000 DA.
Les semences coûtent la même somme. A cela s'ajoutent 200 000 DA pour le fumier et pour l'électricité. Sans compter la main-d'œuvre...» Mais, en fin de compte, rien n'est garanti. Parfois, il arrive que les fellahs ne gagnent plus rien. Si les prix des marchés baissent, ils se retrouvent carrément dans l'obligation de retourner la terre pour s'engager dans une nouvelle aventure... «Si les prix du marché chutent, je me trouve obligé de labourer les parcelles», nous confiera-t-on. Ainsi, les fellahs de cette région se heurtent au problème de la commercialisation. Soumis au diktat des mandataires, la hantise de la perte les guette à tout moment.
Un autre casse-tête.Pour y parvenir, les ouvriers sont contraints de parcourir plusieurs kilomètres à pied. Car les transporteurs s'arrêtent au centre du village agraire Maadher, alors que les champs s'étendent sur des milliers d'hectares.


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