Après l?attentat-suicide perpétré le 11 avril contre une synagogue de l?île très fréquentée de Djerba et qui avait causé la mort de 21 personnes dont 14 Allemands, l?on n?a pas hésité à parler de la mort du tourisme tunisien. Le pays «sûr» et «calme» qu?était la Tunisie est devenu, subitement, un pays à risques, déconseillé aux étrangers. Le même avenir a été prédit au tourisme marocain au lendemain des attentats du 16 mai 2003 qui ont fait 41 morts, dont 3 Français. Ces attentats ont eu certes un impact négatif sur le flux des touristes étrangers vers la Tunisie et le Maroc. Toutefois, les autorités des deux pays ont réussi, avec le temps, à les faire «oublier». Cela grâce à des campagnes de promotion et de publicité initiées en faveur de leurs produits touristiques. Dans le cas de notre pays, il faut bien signaler que le terrorisme, qui a nettement régressé ces dernières années pourtant, continue de handicaper le tourisme. Sur ce plan, il est utile de rappeler que l?enlèvement d?une trentaine de touristes étrangers dans le Sahara en 2003 a poussé de nombreux voyagistes à cesser de programmer des voyages dans notre pays, car rien n?a été fait pour les rassurer.