Résumé de la 2e partie ■ Dans les années 1990, on rapporta la présence de saumons échoués sur le rivage présentant des traces de morsures de très grande taille. Mais un reptile ne pourrait survivre dans le lac car il s'agit d'un animal à sang froid, inadapté à des eaux glaciales. Il est cependant possible qu'à l'instar de certaines créatures marines comme la tortue et le thon, les plésiosaures aient été capables d'élever leur température corporelle afin de compenser le froid du milieu ambiant. En 1965, Bernard Heuvelmans, zoologue belge réputé pour sa ténacité à rechercher les animaux encore inconnus de la science, a émis l'hypothèse d'une espèce inconnue de pinnipède, une otarie à long cou nommée Megalotaria longicollis. Il a également suggéré que les «cornes» ou «épines» aperçues par les témoins pourraient s'expliquer par des tubes respiratoires. Heuvelmans a fait remarquer que l'on signale des créatures répondant au même portrait-robot dans d'autres lacs tout autour du monde. Tous ces lacs sont souvent d'anciens fjords coupés de la mer et sont situés de part et d'autre de la ligne isotherme 10 °C. Mais le nombre d'observations est très inférieur à ce que l'on peut attendre d'un mammifère respirant en surface plus de 24 fois par jour. L'esturgeon. Adrian Shine (responsable du Loch Ness Project) affirme que le monstre pourrait être un esturgeon baltique, une espèce de poisson qui peut mesurer jusqu'à 5 mètres pour un poids de 360 kg. Les plaques osseuses épaisses et brillantes qui recouvrent leur corps forment un véritable bouclier. Leur longévité est de plus de 100 ans. Plusieurs photographies ont été publiées pour prouver l'existence de Nessie. Si l'on exclut les mystifications avérées, des phénomènes liés aux conditions de prise de vue peuvent expliquer bon nombre d'images controversées : lumière rasante, reflets sur l'eau, obscurité... Dans un certain nombre de cas, l'objet photographié a pu être identifié. Dans d'autres cas, les observateurs estiment que l'image s'explique clairement sans qu'on ait à évoquer l'hypothèse d'un monstre. On peut ainsi voir : un esturgeon, un ou plusieurs phoques, un groupe d'oiseaux s'envolant ou amerrissant, un nageur, un soliton (vague se propageant sur de longues distances comme un mascaret ou un raz-de-marée), un tronc d'arbre de forme bizarre, pouvant figurer un long cou et une tête. Il existe un phénomène naturel appelé sèche dans le Loch Ness, naissant de la superposition de couches d'eau chaude et froide, et qui crée un courant à la surface. Ce courant peut entraîner des débris avec lui, même contre le sens du vent. On peut ainsi voir des souches sembler naviguer contre le vent, ce qui peut enflammer les imaginations :des phénomènes sismiques souterrains créant des remous à la surface (le Loch Ness est le long d'une faille géologique). Les vagues provoquées par l'étrave d'un navire lui-même hors de vue, peuvent être prises pour le dos d'un animal, sur des photographies de mauvaise qualité. A suivre