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L'Afrique particulièrement touchée
Publié dans Info Soir le 05 - 11 - 2014

Annonce ■ Le Liban a annoncé, en octobre dernier, qu'il allait demander à l'ONU d'arrêter d'enregistrer les réfugiés qui arrivent de Syrie.
Cette annonce a eu lieu quelques jours après que ce pays eut décidé de limiter leur entrée dans le pays. «Le gouvernement s'est mis d'accord pour arrêter d'accueillir les personnes déplacées, sauf cas exceptionnel, et pour demander aux agences des Nations unies d'arrêter de les enregistrer», a indiqué le ministre de l'Information.
Le Liban accueille plus de 1,1 million de Syriens, un lourd fardeau pour ce pays de 4 millions d'habitants. L'afflux de réfugiés depuis le début de la guerre qui ravage la Syrie, en mars 2011, pèse lourdement sur les infrastructures libanaises. Plus de trois millions de Syriens ont fui leur pays, en majorité pour trouver refuge dans les pays voisins comme le Liban, la Jordanie, l'Irak et la Turquie.
Une majorité turque, selon un sondage publié récemment, désapprouve la présence dans leur pays de réfugiés de Syrie. Le sondage indique également que 60% déplorent que leurs impôts servent à financer la présence massive de leurs voisins syriens.
La Turquie a annoncé avoir dépensé plus de 4 milliards de dollars pour ces déplacés. La minorité musulmane apatride des Rohingyas fuit massivement la Birmanie, avec quelque 10 000 personnes ayant embarqué sur des bateaux en deux semaines. Depuis juin 2012, quelque 100 000 membres de cette minorité considérée par l'ONU comme l'une des minorités les plus persécutées de la planète ont ainsi fui par mer.
Plus de 824 000 personnes ont été forcées de fuir leur foyer en Ukraine, en raison du conflit depuis le début de cette année. Au moins 430 000 personnes ont été déplacées à l'intérieur du pays, 387 000 ont fui en Russie, 6 600 ont demandé l'asile dans l'UE et 581 au Belarus. Plusieurs milliers de réfugiés qui se trouvaient en Libye au moment du conflit ont été contraints de fuir une nouvelle fois. Aujourd'hui, ils n'ont nulle part où aller.
On estime aujourd'hui que 22 000 Centrafricains se sont réfugiés au Cameroun. Plus de 1,8 million de Sud-Soudanais sont déplacés, dont 453 000 ont trouvé refuge dans les pays voisins.
Dans les 28 pays de l'Union européenne, des dizaines de milliers de réfugiés afghans, somaliens et syriens ont trouvé refuge. Quelque 1,8 million d'Irakiens ont été déplacés par les violences en Irak depuis le début de l'année. Environ 450 000 réfugiés originaires du Congo sont toujours exilés dans des pays limitrophes, en particulier au Burundi, au Rwanda, en République unie de Tanzanie et en Ouganda. En proie au plus vieux conflit armé d'Amérique latine, et d'après des chiffres officiels publiés, plus de 5 millions de colombiens avaient été déplacées à l'intérieur du pays.
Le conflit interne dans ce pays a mêlé l'armée à des guérillas communistes, des milices paramilitaires d'extrême droite et des bandes criminelles. Les réfugiés sahraouis qui vivent dans cinq camps à Tindouf n'ont pas les opportunités de mener des activités génératrices de revenus.
Selon l'estimation du gouvernement algérien, les camps accueillent 165 000 réfugiés. La situation au Mali a provoqué des mouvements massifs de population. Quelques centaines de Maliens se seraient installés dans un camp à la frontière géré par le Croissant-Rouge algérien.


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