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Théâtre / « En Nihaya » : Aux atmosphères lugubres
Publié dans Info Soir le 10 - 01 - 2015

Scène ■ La pièce «En Nihaya», une adaptation de «Fin de partie», œuvre universelle de Samuel Beckett, a été présentée jeudi, à la salle El Mougar.
Ce fut une tentative réussie de poser le pro-blème du manque de communication dans la société, conduisant à l'indifférence, le refus de soi et la négation de l'autre. Adapté et mis en scène par Ahmed Belalem, le spectacle, d'une durée de 75mn, répercute avec force les conséquences d'une société où les gens ne se parlent pas, entretenant dans la trame, l'agacement et l'arrogance dans le propos, dans des atmosphères lugubres.
Devant un public peu nombreux, faute de communication efficace, quatre personnages, Lemtirqa, Lemtellef, Maghbouni et R'Qaïma, campés respectivement par Bouregâa Sarah, Draoui Fethi, Tahiri Abdelhak et Belalem Imène, ont savamment porté le texte, d'une grande densité, avec des dialogues nourris par des rapports de dualité.Lemterqa (le petit marteau), personnage féminin, tyrannique et dominateur, a, en permanence, le souci de vaincre l'adversité et d'asseoir sa suprématie malgré sa dépendance physique, du fait qu'il soit non-voyant et sur une chaise roulante. Devenus séniles et agaçants, Maghbouni et R'Qaïma, parents de Lemterqa, apparemment démunie de sens du discernement, se retrouvent parqués dans deux cercueils, le buste relevé, pour pouvoir répondre aux injonctions de leur fille, qui n'épargne guère Lemtellef, son serviteur, à la démarche lourde et boiteuse. Dans une scénographie aux atmosphères sombres et lugubres, figées dans un décor unique, les comédiens, bien que statiques et évoluant dans une trame sans conflits, ont su entretenir un bon rythme au spectacle, par des échanges intenses et riches, déclamés en vociférant, et qui ont permis une bonne confrontation des personnages. Dans une prestation produite par l'Association Djillali Ben Abdelhalim, de Mostaganem, le metteur en scène a réussi l'adaptation de l'œuvre de Samuel Beckett à la réalité algérienne où «l'absence de communication au sein même de la famille est érigée en mode de vie» a expliqué Ahmed Belalem. Natif de Mostaganem en 1957, Ahmed Belalem a connu ses premières expériences dans le 4e art durant son adolescence, où il organisait des soirées artistiques, s'abandonnant avec des amis à des exercices créatifs dans le théâtre, la chanson et la poésie.
Il monte avec El Ichara plusieurs textes d'Ould Abderrahmane Kaki s'illustrant avec Dem El Hob, avant de monter d'autres spectacles et prendre part à des tournées qui le mèneront au Maroc, en Tunisie et en France. Par ailleurs, Ahmed Belalem, s'était investi, par souci de transmettre, dans la formation des jeunes amateurs de théâtre, et à la création, à Mostaganem, de l'école populaire des arts, il assure avec Meddah Abdellah, un de ses compagnons de route, la fonction d'animateur. Parti en ex-URSS en 1982, il s'inscrit à l'Institut de perfectionnement de Moscou, où il améliore ses connaissances, se rendant surtout compte que le théâtre en Algérie manquait de beaucoup de choses. «Je suis revenu avec une autre vision sur le 4e art, notamment pour ce qui est de la scénographie», a-t-il affirmé. Les rencontres avec Kateb Yacine, Alloula et autres noms qui ont marqué le 4e art en Algérie ont permis à Ahmed Belalem de saisir la pertinence du fait théâtral, éclaireur de consciences dans des formes esthétiques élaborées. «Les rencontres avec ces icônes du théâtre algérien m'ont métamorphosé», a-t-il indiqué.Se frottant à de grandes œuvres classiques, à l'instar de La trilogie d'Antigone de Sophocle, ou à des auteurs universels contemporains, à l'exemple de Maurice Maeterlinck, Tom Stoppard, Eric Oswald, Albert Camus ou Samuel Beckett, Ahmed Belalem inscrit son art dans la lignée de la dramaturgie sincère, utile et constructive.
Actuellement, dans son élan de formateur infatigable, Ahmed Belalem entretient dans le bénévolat, deux ateliers à Aïn Defla et Médéa, n'hésitant pas à faire le déplacement pour reprendre une scène, travailler un tableau, corriger les comédiens ou encore reprendre des dialogues pour mieux les intensifier. Ahmed Belalem compte, pour son prochain spectacle, adapter une des œuvres d'Albert Camus.


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