Cimetières ■ Les catacombes de Paris, terme utilisé pour nommer l'ossuaire municipal, sont d'anciennes carrières souterraines situées dans le 14e arrondissement de Paris, reliées entre elles par des galeries d'inspection. Elles sont transformées en ossuaire à la fin du XVIIIe siècle avec le transfert des dépouilles de six millions de Parisiens, évacués des divers cimetières parisiens pour des raisons de salubrité publique. Elles prennent alors le nom de catacombes, par analogie avec les nécropoles souterraines de la Rome antique, bien qu'elles n'aient quasiment jamais servi de sépulture initiale. D'environ 1,7 km de long, situées à vingt mètres sous la surface, elles sont officiellement visitées par environ 300 000 visiteurs par an à partir de la place Denfert-Rochereau et constituent un musée de la ville de Paris, dépendant du musée Carnavalet. Cette partie ouverte au public ne représente qu'une infime fraction (environ un huit-centième) des vastes carrières souterraines de Paris, qui s'étendent sous plusieurs arrondissements de la capitale. Il existe aussi d'autres ossuaires souterrains à Paris, inaccessibles au public, et qui demeurent particulièrement méconnus. Près de trois cents kilomètres de galeries s'étalent sous Paris intra-muros, sur parfois trois niveaux de carrières. La profondeur moyenne est d'environ vingt mètres sous le niveau du sol naturel. Lorsque ces carrières étaient actives, on en extrayait de la pierre à bâtir, qui a permis pendant plusieurs siècles de construire les bâtiments de Paris sans importer d'autre matériau de construction. Mais il existait aussi des vides souterrains constitués par les anciennes carrières de gypse (au pied du Sacré-Cœur, par exemple). Ces vides sont quasiment tous comblés ou foudroyés (carrière volontairement effondrée par explosion des piliers). Seule subsiste la grotte des Buttes-Chaumont qui est, en réalité, une partie d'une ancienne carrière souterraine. On assimile abusivement les Catacombes à l'ensemble des carrières de la capitale, bien qu'elles n'en représentent en réalité qu'une infime fraction. À la fin du XVIIIe siècle, pour faire face à la saturation des cimetières parisiens et aux problèmes croissants d'insalubrité, la décision est prise de déplacer les ossements dans une partie des carrières situées hors de la barrière d'Enfer du mur des Fermiers généraux, sous la plaine de Montsouris, appartenant alors au territoire de Montrouge. Le cimetière des Saints-Innocents apparaît au Ve siècle autour de l'église Notre-Dame-des-Bois, lieu de culte mérovingien installé en ce lieu. Probablement détruite durant les invasions normandes de 885-886, elle est remplacée au XIe siècle par l'église Sainte-Opportune, qui reçoit dès lors dans son enclos les morts de plusieurs paroisses de la rive droite.