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Le quartier Derb à Oran :
Un ghetto dans la ville
Publié dans Info Soir le 15 - 09 - 2004

Oran ce sont la belle corniche, les splendides plages des Andalouses, les élégants boulevards du Front de mer? mais pas seulement.
El-Bahia, comme toutes les grandes villes, a aussi sa face cachée hideuse et repoussante. Derb en fait partie.
Il ne se passe pas un jour à Derb sans que l?on ait à enregistrer de nouvelles agressions. Des centaines de citoyens vivent la peur au ventre, livrés qu?ils sont aux mains des voyous qui règnent en maîtres sur ce quartier chaud de la ville d?Oran.
Depuis des années, ces mêmes citoyens n?ont de cesse de réclamer l?installation d?un commissariat de proximité, seul moyen pour eux d?échapper au calvaire qu?ils endurent quotidiennement.
A Derb, les comités de quartier se rebiffent contre l?attitude des responsables locaux et centraux. Des familles entières paient à présent le lourd tribut du laxisme des autorités devant la violence générée par les malfrats qui secouent chaque heure ce quartier déshérité par trop meurtri.
Que ce soit à la place Bendaoud, à la rue de Wagram ou à la rue de la Révolution, la colère des habitants augmente au fur et à mesure des agressions qui vont crescendo. Apeurés, les citoyens craignent désormais pour leur vie.
L?assassinat dans des conditions atroces d?une jeune fille âgée de vingt ans a donné lieu à une panique générale. Un assassinat de plus dans ce «quartier maudit».
Le corps de la malheureuse complètement calcinée sera retrouvé par les services de sécurité dans un terrain vague non loin de Derb. L?information, colportée de bouche à oreille, a immédiatement fait le tour du quartier. «Nous en avons gros sur le c?ur», se lamente un groupe de citoyens alertés de notre présence. «Les bandes de voyous dictent leur loi. La population vivote sous la menace perpétuelle des règlements de comptes entre les voyous qui semblent semer la terreur. Cette situation aura des répercussions catastrophiques.» «Dites aux autorités compétentes de nous venir en aide en installant un commissariat. Nous sommes durement affectés par un quotidien ponctué d?amertume», tempête un jeune commerçant plusieurs fois dévalisé.
Le souvenir du quatrième cambriolage de son magasin de tissus est encore vivace. «C?est au nez et à la barbe des gardiens de nuit que mon commerce a été visité», explique notre interlocuteur. Mais il réfute en bloc les rumeurs selon lesquelles les gardiens seraient de mèche avec les malfrats. «Les gens ont peur de parler, mais a-t-on cherché les causes ?», s?interroge un habitant, lui aussi, agressé à deux reprises.
Entre-temps, les citoyens n?en finissent pas de réclamer une présence accrue des services de sécurité, surtout que des bandes rivales se sont manifestées tout récemment. «Ils ont attaqué un commerçant à la rue de la Révolution en plein jour. Ils lui ont demandé de l?argent sous la menace de couteaux», dira un épicier ayant pignon sur rue, qui craint une vague de rapine à l?approche du ramadan. «La réapparition des bandes rivales de Houari N. et Miloud Ould C. sont signalées dans le quartier», affirme, pour sa part, un enseignant. A côté de ces extrêmes, les campagnes de provocation des malfaiteurs à Derb inquiètent sérieusement la population. Pas plus tard que la semaine dernière, au moins 27 femmes ont été agressées au niveau de la place Valero. Un véritable record. Selon des habitants, des individus, notoirement connus, circulent, au vu et au su de tous, menaçant au passage les jeunes filles qui refusent de «casquer». Plus grave encore, des voleurs ne s?empêchent aucunement de brutaliser des habitants pris en «flagrant délit de circuler la nuit». Des riverains, en effet, ont été pris violemment à partie par des voyous qui, sous l?emprise de psychotropes et d?alcool, les ont délestés de leur argent.
Toujours dans ce quartier, des «campagnes» de vols et d?agressions sont menées tambour battant par des malfrats-récidivistes qui semblent reprendre du service pour la rentrée sociale. Au marché populaire de Derb, des bandes rivales de pickpockets circulent avec des armes blanches jusqu?à apostropher de pauvres ménagères pour leur soutirer leur maigre bourse, affirment des marchands qui, eux aussi, subissent le diktat des voyous. «Des jeunes dés?uvrés sont maintenant engagés par les adultes qui les poussent à commettre des vols à la tire sur des personnes faibles ou isolées, c?est le premier palier de l?apprentissage de la canaille», déclarent des marchands au bout du rouleau.
Tous les ans, les commerçants de Derb déclenchent des mouvements de grève pour protester contre cette situation génératrice d?insécurité totale. Malgré un dispositif de sécurité important, les malfrats arrivent toujours à s?attaquer aux biens et aux personnes. En 2003, trois commerçants venus de l?intérieur du pays ont été assassinés au niveau de la rue de la Révolution par des voyous qui ont été arrêtés peu de temps après et incarcérés?


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