Evénement n Après que la date de l'organisation de la manifestation ait été maintenue dans le flou, le festival aura enfin lieu du 22 au 27 août. A cet effet, le nouveau commissaire de cet événement culturel, Rachid Briki, en remplacement de Mourad Chouihi, a tenu à apporter quelques éclaircissements sur la tenue quasi conditionnelle de l'événement en cette période, arguant que la saison d'été s'apprête mieux à des rencontres musicales en plein air. Apres avoir été délocalisé sur trois années et perdu quelque peu son public, le festival, en sa huitième édition, revient sur le site du théâtre de verdure Saïd-Mekbel (Riad-el-Feth). Les organisateurs, au cours de la conférence de presse, ont, d'une même voix, déclaré que la programmation de «cette édition demeure exclusivement musicale dans sa diversité plus que dans sa nouveauté». Le plateau artistique sera marqué par la participation de formations musicales issues de plusieurs pays dont le Maroc, le Mali, le Cameroun, la France et les Etats-Unis ainsi que par les lauréats du dernier festival national de Béchar. Les adeptes de cette musique ancestrale qui a traversé les océans et s'est implantée sous d'autres cieux pourront apprécier les concerts animés par notamment «Lemchaheb», un groupe de Casablanca, «Karim Ziad et Hamid El Kasri», deux artistes qui associent les rythmes algéro-marocains dans le style diwane, «Bana» un orchestre de huit musiciens imprégnés par la musique authentique où s'unit gnawi, Ahellil et diwane algérien, ainsi que les troupes de «Lemma Becharia» et «Ifrikya Spirit» des troupes de référence quant au style musical africain et diwane. Pour les formations internationales le public aura rendez-vous avec, entre autres, de célèbres artistes internationaux comme le griot malien Bassekou Kouyaté et son orchestre, Malted Milk & Toni Green, chanteuse américaine de la soul music et le chanteur camerounais de jazz, Richard Bona qui se produira pour la clôture de l'édition 2015. Outre cette pléiade de musiciens, se produiront également sur scène les lauréats du dernier festival national de Béchar. Le prix du billet d'accès est fixé à 500 DA, alors que celui de la soirée de clôture est de 700 DA. Argumentant leurs propos par des réponses se voulant réalistes quant aux paramètres techniques et d'organisation, les deux conférenciers et organisateurs ont abordé plusieurs points à savoir le plus crucial, le prix du billet. «C'est quoi 500 DA pour consommer de la musique ?», a répondu Rachid Briki, signalant : «Le festival, on le fait à perte car il est conçu comme une action culturelle. Avec cette somme d'accès symbolique nous voulons asseoir une tradition de l'achat du ticket.» Le commissaire du festival a développé le concept d'une contribution si modeste soit-elle, du spectateur lequel apparaît comme une solution inévitable pour l'organisation de bons spectacles et de niveau international. L'animateur relèvera les difficultés pour la réalisation de cette manifestation en des temps record. «On a pris beaucoup de risques pour le faire, si on a l'occasion de voir plus grand à l'avenir, on le fera…», a-t-il dit. Leila N. l S'agissant de la création des résidences musicales par l'Agence algérienne pour le rayonnement culturel se rapportant au style diwane et aux jeunes formations, Rachid Briki a insisté sur le rôle de l'Aarc «qui est une institution de soutien aux artistes». Il a également signifié que l'Aarc s'engageait «à en faire de bons produits et à les lancer au niveau international en les soutenant techniquement pour leur donner la chance de s'épanouir sur les scènes nationale et étrangère. Par conséquent, il faut que les artistes soient conscient de s'investir dans un travail de qualité». Abordant la programmation musicale laquelle est associée à d'autres genres musicaux aux dépens de la musique diwane, le commissaire du festival a reconnu qu'il était ardu de concocter une rencontre internationale de musique diwane et qu'il a fallu unir les musiques du monde nées dans la douleur, à l'exemple du blues ou de la musique malienne. «On ne peut ériger des frontières dans le monde musical, d'où la nécessité de faire appel à des formes d'expression musicale de tous horizons».
