Bilan n Le président de la LFP, Mahfoud Kerbadj, a déclaré, hier dans une émission sportive sur l'ENTV, qu'il était plutôt satisfait du bon déroulement de la phase aller des Ligues 1 et 2. «Je ne le suis peut être pas à 100%, mais je suis satisfait en général de la programmation et du respect du calendrier que nous avons établi en début de saison. La compétition s'est déroulée dans de bonnes conditions, comme l'illustre la baisse du phénomène de violence dans nos stades ainsi que le nombre de matchs disputés à huis-clos». En ce qui concerne la trêve, Kerbadj a indiqué que sa durée a été étudiée et décidée avec les acteurs eux-mêmes : «La durée de la trêve hivernale est scientifique. Il y a deux ans, nous avons réuni les staffs techniques et médicaux au Centre technique national de football de Sidi-Moussa pour en débattre, et tout le monde a été unanime à dire que cette période ne pouvait dépasser les deux semaines. Sinon, les clubs seraient dans l'obligation de refaire la préparation. Nous n'avons pas à nous comparer au Boxing day ou à d'autres». Toujours lors de sa sortie médiatique sur l'ENTV, le patron de la Ligue a annoncé que le calendrier de la phase retour sera rendu public la semaine prochaine : «Maintenant que nous avons pris connaissance du calendrier international de nos clubs en compétitions africaines, nous allons finaliser le calendrier de la phase retour qui sera publié à partir de la semaine prochaine. Nous devons prendre en considération tous les paramètres, y compris ceux liés à la préparation de notre équipe nationale qui doit disputer deux rencontres au mois de juin, ainsi que la préparation de la sélection olympique pour les JO de Rio, sans pénaliser les clubs dont les joueurs seront retenus», expliquera-t-il. En ce qui concerne les sept clubs des Ligues 1 et 2 interdits de recrutement au cours de la période du mercato, Kerbadj a précisé que ces derniers avaient jusqu'au 15 janvier 2016 pour assainir leur situation avant de pouvoir recruter. D'ailleurs, certains d'entre eux ont commencé à régler leurs problèmes, tout en précisant que la LFP exige que les clubs confirment la prise en charge de ces dossiers en transmettant des copies des chèques certifiés remis aux joueurs. Dans le même sillage, Kerbadj a révélé que la LFP et la FAF se sont réunies récemment au CTN de Sidi-Moussa avec le directeur général de la Cnas (Caisse nationale d'assurances sociales) afin de trouver une entente sur le niveau de plafonnement du forfait à partir duquel cette institution devra recouvrer ses créances vis-à-vis des clubs professionnels. «Les dettes des clubs seront prises en charge par la Ligue en les déduisant de leur quote-part des droits de transmission télévisée. Par ailleurs, et à partir du 1er janvier 2016, les clubs professionnels doivent honorer leurs engagements vis-à-vis de la Cnas sur la base d'un salaire forfaitaire de 270 000 DA/mois (soit 15 fois le SNMG)», dira Kerbadj. Ce dernier précisera toutefois les clubs devront s'acquitter de leurs charges fiscales et qu'aucune négociation n'aura lieu avec les services des impôts à ce sujet. Mieux encore, la LFP exigera dorénavant que des copies des pièces justificatives des déclarations de la Cnas et des impôts soient transmises à la LFP pour contrôle et suivi. Dans le même cadre, Kerbadj soulignera qu'avec l'ouverture du capital des clubs, la problématique de la relation entre le CSA et la SSPA devra être réglé définitivement. Il saluera d'ailleurs au passage l'initiative prise par l'USM El-Harrach qui a ouvert le capital du club la semaine dernière afin de permettre aux souscripteurs d'acquérir des actions au sein de la société qui gère le club professionnel. A. Salah-Bey. A la fin de son intervention, le président Kerbadj a tenu également à saluer le rôle joué par les agents de l'ordre, qu'ils relèvent de la Sûreté nationale ou de la Gendarmerie nationale, pour tous les efforts qu'ils accomplissent chaque week-end pour assurer le bon déroulement des rencontres des différentes compétitions à travers tout le pays, ainsi que du respect de la minute de silence observée ce week-end sur tous les terrains d'Algérie en hommage au défunt Hocine Aït Ahmed, l'un des géants de la Révolution algérienne et fervent combattant d'un Etat libre et démocratique. A. S-B. La menace Le MCA risque de terminer la saison à huis clos Le MC Alger, qui a écopé d'un match à huis clos pour jet de fumigènes lors du derby contre l'USM Alger (0-0) mardi dernier en match retard du championnat de Ligue 1, en est à sa deuxième sanction du genre et risque ainsi de terminer la saison sans ses supporters s'il venait à recevoir une troisième. La Ligue de football professionnel (LFP) avait décidé lors de l'intersaison de priver de ses supporters toute équipe ayant écopé trois sanctions de huis clos au cours d'une saison, et ce, jusqu'à la fin de l'exercice. Cette décision a été prise dans le cadre de la lutte contre la violence dans les stades, une mesure qui, selon ses initiateurs, commence à donner ses fruits. La preuve, ce net recul du huis clos dans les stades constaté au cours de la phase aller des championnats des deux Ligues professionnelles qui ont pris fin hier samedi. Neuf matchs en Ligue 1 dont trois sont des reliquats de la saison passée, et sept en Ligue 2 se sont déroulés sans la présence du public au cours de cette première partie de l'exercice 2015-2016. Un record a été établi la saison passée en matière de huis clos, et ce, à cause de la lourde sanction infligée à la JSK suite au décès tragique de son attaquant camerounais, Albert Ebossé, au stade du 1er-Novembre de Tizi Ouzou. En tout, 58 matchs ont été disputés sans public, dans les deux premiers paliers, au cours de l'exercice 2014-2015.
