Itinéraire n Le «Ouled Djellal» est la plus importante et la plus intéressante des races ovines algériennes. Certains vont même jusqu'à dire que c'est tout simplement la meilleure race de mouton au monde… Historiquement, elle aurait été introduite en Algérie par les Romains, grands amateurs de laine, au Ve siècle depuis la province de Tarente en Italie où ce type de mouton existe encore. Il est d'ailleurs représenté sur les stèles funéraires des ruines de Timgad (Batna). Le mouton de «Ouled Djellal» a une toison blanche recouvrant tout le corps hormis le ventre et la partie inférieure du collier. Sa taille est haute, ses pattes longues et puissantes et ses oreilles tombantes et moyennes avec un poids allant de 49 à 81 kg, note Mohamed-Amine Nedjaï, chercheur spécialisé dans cette race, actuellement à la retraite. Véritable mouton de steppe, cet animal est très adapté à la nature des régions arides et est particulièrement résistant à la marche sur des distances pouvant atteindre jusqu'à 25 km. Cette race, la plus importante des races ovines locales, peuple de vastes espaces des Hauts-Plateaux et des steppes dans la majeure partie nord du pays. Rien que pour la wilaya de Biskra, plus d'un million d'ovins, appartenant essentiellement à cette race, composent le cheptel local. La région éponyme de cette race ovine est connue pour ses traditions d'élevage qui constituent l'occupation première de ses 60 000 habitants. Il existe en Algérie plusieurs variétés de cette race ovine. Les spécialistes en dénombrent trois principales dont la variété appelée «Chellalia». Un type de mouton plus petit de taille et plus léger. C'est parmi cette variété que l'on classe la race «Taâdmit» qui est un croisement entre le «Ouled Djellal» et le «Mérinos» d' Arles, qui a été créée pour la production de la laine. Il est, aussi, intéressant de citer la variété «Zaarez» utilisée à cette fin. Une autre race appelée «Hodnia», plus lourde, forme une autre non moins importantes variété du «Ouled Djellal». Ce mouton est plus recherché par les éleveurs à cause de son poids corporel. Cet ovin est de forme bien proportionnée, taille élevée, couleur paille claire ou blanche. La laine couvre tout le corps jusqu'aux jarrets. Enfin la troisième et dernière variété répertoriée dite «Djellalia» est un mouton longiligne, haut sur pattes, adapté au grand nomadisme. Il produit une laine blanche, fine et jarreuse. Le ventre et le dessus du cou sont nus pour une majorité des bêtes de cette variété. Enfin il y a lieu de préciser que, selon les observations des éleveurs, certaines de ces variétés auraient disparu. Ces observations méritent bien évidemment d'être corroborées par des données scientifiques avérées. L. S. La fête… l La fête du mouton de Ouled Djellal a donné lieu à la mise en place, en plein air, de quarante carrés utilisés par des éleveurs d'ovins pour exposer leurs bêtes. Des espaces ont également été aménagés pour la présentation de différents produits liés aux activités agricoles à l'image des procédés de traitement du sol, des aliments du bétail et autres produits provenant des peaux ou des poils d'animaux. Des stands ont été également réservés, dans le cadre de cette fête de deux jours, aux structures et organismes intervenant dans le domaine de l'agriculture à l'exemple de la CRMA (Caisse régionale de mutualité agricole) et la de Coopérative agricole régionale polyvalente d'activités (Carpa). La fête du mouton de Ouled Djellal a aussi été marquée par la remise de leurs prix aux lauréats du concours de wilaya relatif à l'élevage ovin, le prix du meilleur bélier de Ouled Djellal ayant été décerné à l'éleveur Khelifa Boufateh, de la commune de Besbes, celui du meilleur agneau à Djamel Laâyadhi, de la même commune, et celui de la meilleure brebis à Ahmed Khelifa, de la commune de Ouled Djellal. L. S. Distribution de 288 têtes d'ovins l Pas moins de 288 têtes d'ovins destinées à la création de petites unités d'élevage ont été distribuées, mi-novembre, à une cinquantaine d'éleveurs de la wilaya de Biskra, lors d'une cérémonie organisée dans la localité rurale de Ras El-Djeder. Initiée par la Conservation des forêts, l'opération a ciblé de petits éleveurs exerçant dans quatre communes, en l'occurrence Aïn Zaâtout, Djemoura, Tolga et Bouchegroune. Chaque éleveur a bénéficié d'un mouton et de cinq brebis. Cette action qui s'inscrit dans le cadre des PPDRI (programmes de proximité de développement rural intégré), vise à renforcer le cheptel et à améliorer les revenus des ménages ruraux, a expliqué à l'APS le conservateur des forêts, Abdelatif Chekouche, affirmant que les bêtes remises ont été soumises au contrôle vétérinaire nécessaire. Ce programme vise également à diversifier les activités agricoles exercées en milieu rural et revaloriser les capacités et les potentialités de la wilaya de Biskra en matière d'élevage ovin, a conclu la même source. L. S. Un secteur en manque d'investissements privés l Le gouvernement mise, désormais, sur des investissements privés massifs pour accélérer la croissance du secteur agricole. C'est du moins ce qu'avait fait valoir mi-novembre, le ministre de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Sid-Ahmed Ferroukhi. Pour lui «pour réhabiliter le rôle de l'agriculture et l'intégrer dans l'économie nationale, il faut chercher des accélérateurs de croissance. Auparavant, l'accélérateur de croissance était le soutien (de l'Etat), mais aujourd'hui, ce soutien n'est plus suffisant. Il nous faut désormais un investissement privé massif qui va jouer le rôle de locomotive», explique-t-il. Pour faire un saut significatif en matière d'augmentation de la production et, par ricochet, réduire la facture des importations alimentaires, l'Etat veut attirer les industriels, les producteurs potentiels et les investisseurs privés disposant de financements conséquents. Citant l'exemple des céréales dont les importations pèsent lourdement sur la facture d'importation du pays, le ministre considère qu'il n'est plus possible de compter uniquement sur le soutien et les moyens de l'Etat pour produire. Parmi les produits cités, importés en grande quantité, alors qu'elle peut bien être produite localement : la viande rouge notamment congelée. «Il faut faire un effort pour les viandes rouges. D'autant plus que nous avons les capacités et les produits pour faire l'engraissement en Algérie et réduire, donc, leur importation», faisait alors valoir le ministre. L. S.
