L'hypertension artérielle pulmonaire (Htap) est une maladie orpheline, grave et mal connue. Un centre de référence, la formation des médecins et une association de malades sont recommandés. Cette maladie touche beaucoup de personnes dont le nombre reste inconnu puisque beaucoup en meurent suite aux complications ou faute de prise de charge. Elle affecte les vaisseaux pulmonaires. Ces points ont été débattus, jeudi, lors de la 1re journée de la Société algérienne de l'hypertension artérielle (Sahp) à l'hôtel El-Aurassi (Alger). Cette maladie toucherait près d'un millier de cas en Algérie avec une incidence de 200 nouveaux cas annuellement selon les spécialistes. Elle est suivie dans la seule unité d'hypertension pulmonaire existante au sein du CHU de Bab El-Oued (Alger). «La maladie exige une prise en charge pluridisciplinaire. On veut la faire connaître par la formation des médecins afin d'aller vers le bon diagnostic. Elle exige aussi un centre de référence et le regroupement des malades dans une association afin qu'on puisse les aider à mieux les prendre en charge en sachant que le traitement coûte très cher» nous a indiqué la Pr Aziza Fissah, chef du service de pneumologie au sein de cet hôpital, SG de la Sahp. De son côté, le Pr Berah qualifie cette pathologie de très grave avec un chemin complexe. Cette affection incurable exige selon les spécialistes un «centre de référence et de compétence» pour confirmer le diagnostic de la pathologie ainsi qu'un registre de malades atteints». «Un énorme travail est à faire», a lancé un participant. En présence d'experts algériens et étrangers, la rencontre a traité, entre autres, de l'épidémiologie de la pathologie, du diagnostic, de la prise en charge thérapeutique médicale et chirurgicale, le dépistage et également des nouvelles recommandations sur l'hypertension artérielle pulmonaire.