Résumé de la 2e partie n l'URSS offrait aux Finlandais un territoire en Carélie soviétique dont la superficie était deux fois supérieure à celle des régions en cause et se déclarait prête à autoriser la Finlande à fortifier les îles Aland, alors démilitarisées, comme elle cherchait à le faire depuis 1938. Les délégués retournèrent une troisième fois à Moscou. Cette fois-ci, leur mission était d'offrir seulement une petite concession supplémentaire à propos de la frontière dans l'isthme de Carélie et de refuser catégoriquement toute cession de base sous quelque forme que ce soit. La reprise des négociations, le 3 novembre, à Moscou, conduisit une fois de plus à une impasse. Dans les jours qui suivirent, Staline, désireux d'aboutir à un accord, chercha de nouveau un compromis. Sans succès. Les pourparlers s'achevèrent et, le 13 novembre, la délégation rentra en Finlande. Quand les Russes se rendirent compte que les négociations n'aboutiraient pas, ils se résolurent à utiliser la force. Ils voulaient maintenant faire peser sur la Finlande une menace d'agression. Si elle ne cédait pas, ils prévoyaient de l'envahir. Il fut décidé de créer une «République démocratique finlandaise», composée de communistes exilés. Arvi Tuominen fut désigné pour en devenir le Premier ministre, mais ce dernier refusa. Otto Ville Kuusinen, exilé en Russie depuis 1918, fut alors choisi. Tous les Finlandais d'URSS furent regroupés pour former une «armée populaire finlandaise». L'armée Rouge commença à concentrer ses effectifs, tandis que démarrait une campagne de propagande accusant le gouvernement finlandais d'être à la solde du capitalisme international et de faire de la Finlande la base d'une attaque impérialiste contre l'URSS. Le casus belli qui déclencha le conflit se produisit le 26 novembre 1939, lorsque l'artillerie soviétique bombarda le village frontalier russe de Mainila, dans l'isthme de Carélie, près de Leningrad, causant la mort de quelques soldats russes. Les Russes accusèrent l'artillerie finlandaise et demandèrent le retrait des troupes finlandaises stationnées à la frontière ainsi que des excuses. La Finlande refusa et annonça qu'elle avait des preuves que l'attaque avait été orchestrée par les Russes eux-mêmes. Elle proposa à ces derniers que leurs deux armées respectives démilitarisent la frontière et se retirent à 20 km de celle-ci. Les Russes répliquèrent en déclarant qu'un retrait matériel reviendrait à priver de protection le territoire compris entre la Finlande et Leningrad. Le 29 novembre, devant l'éminence du conflit, les Etats-Unis se proposèrent comme médiateur, mais Molotov dénonça le pacte de non-agression et rompit les relations diplomatiques. L'invasion soviétique de la Finlande commença le lendemain. Au premier jour de la guerre, dans la localité frontalière de Terijoki2, le premier village finlandais occupé, les Soviétiques instaurèrent la République démocratique finlandaise. Ce gouvernement exhorta le peuple finlandais à se débarrasser de ses oppresseurs et à accueillir en libérateurs les soldats de l'Armée Rouge. A Suivre