L'exposition «Cartographie des forteresses d'Oran», regroupant des d'originaux de cartes militaires espagnoles de différents forts de la capitale de l'Ouest algérien, a été inaugurée mardi à Alger. Visible jusqu'au 27 octobre au Centre des arts du Palais des Raïs (Bastion 23), cette exposition propose une vingtaine de plans, de coupes et de vues d'ensemble, réalisés au XVIIIe siècle, du système de défense érigé par la colonisation espagnole à Oran (1505-1792) pour repousser les attaques ottomanes visant la reprise de la ville. Propriété du l'Institut géographique de l'armée espagnole, ces cartes détaillent la structure de huit forts, célèbres comme celui de Santa Cruz et de Mers el-Kébir, et d'autres moins connus, comme le fort «L'Alcazaba» (dit Vieux château), construit au Xe siècle par le gouverneur d'Oran à l'époque fatimide, selon les précisions fournies dans la brochure de l'exposition. Ces cartes valorisant «des témoignages archéologiques» communs à l'histoire algéro-espagnole, seront versées au dossier technique pour le classement du système de fortification de la Ville d'Oran», a expliqué le directeur central du Patrimoine au ministère de la Culture, Mourad Bouteflika. Le responsable, qui s'exprimait en marge du vernissage de l'exposition, a indiqué que le dossier de classement (au Patrimoine national et au Patrimoine mondial) du système de fortifications d'Oran était «actuellement à l'étude» au niveau du ministère de la Culture. «Nous avons reçu des experts en système de fortifications, qui ont souligné le caractère unique» des forts de la ville d'Oran, a-t-il fait savoir. Organisée par l'Institut Cervantès d'Alger et l'ambassade d'Espagne en Algérie, l'exposition «Cartographie des forteresses d'Oran» a été programmée dans le cadre de l'«Année Cervantès en Algérie». Commémorant le 4e centenaire du célèbre écrivain espagnol, Miguel de Cervantès, qui a été captif à Alger entre 1575 et 1580 sous la Régence ottomane, cette manifestation comprend deux autres expositions, des conférences et la publication d'une traduction critique en langue arabe de «Don Quichotte de la manche», son œuvre la plus célèbre. APS