Résumé de la 8e partie - Anne a rattrapé Helena alors qu'elle retournait à sa voiture et apparemment, elles se sont crêpé le chignon, là au beau milieu de la cour. Tu parles si ça allait changer grand-chose. Lorna fit celle qui n'avait pas entendu. — Bon, en tout cas, c'est ce qu'elle a fait. Elle est allée chez Helena vers 8 heures et quart et elles ont parlé. Elle dit qu'elle est partie à 9 heures et demie. — Et quand elle est partie, Helena était encore en vie ? — Et savourant sa position de force, oui. La police, évidemment, voit les choses un peu différemment. — Elle a suivi Helena chez elle, l'a étranglée avec la longe dans l'entrée et l'a ramenée à l'écurie pour la balancer dans la citerne ? — Quelque chose comme ça, oui. Je pensais au coup de téléphone d'Anne ce matin. M'avait-elle menti en me demandant si la longe était prête. — Mais ce n'est pas possible, murmurai-je, plus pour moi-même que pour Lorna. — Dans le feu de la, passion, on est capable de n'importe quoi, dit Lorna. Et puis bien sûr, il y a ses empreintes plein la maison. — Et Tom ? demandai-je.. — Tom ? fit Lorna en haussant les épaules et en me dévisageant. En partant de l'écurie, il est allé prendre une bière chez Chip Carter, où la moitié du monde l'a vu, puis il est allé avec Melly à la Hogsback Tavern, où l'autre moitié les a vus. — Donc tu penses que c'est vraiment Anne qui l'a tuée ? — Je ne sais pas, dit Lorna en secouant la tête. Je vais te dire quelque chose, malgré tout : il y a vraiment quelqu un qui l'a tuée. Longtemps après le départ de Lorna, je restai allongée, éveillée, à écouter le vent. Je pensais à Anne Harris et Tom Perkins et au feu de la passion. Je pensais aux éperons d'Helena Moore. Mais par-dessus tout, je pensais à la longe de Leander. Parce qu'il n'y avait aucune équivoque, aucune : c'était moi qui avais la longe. Si elle n'avait pas soudainement eu à jouer un aussi mauvais rôle en réapparaissant dans l'entrée de chez Helena, j'aurais été certaine qu'elle était encore en ma possession. J'aurais été convaincue qu'elle était soigneusement enroulée sur l'étagère de mon atelier en bas ou dans un sachet plastique sous le comptoir de ma boutique en attendant qu'Anne vienne la prendre. Mais elle n'y était pas. Pour le moment, tandis qu'elle attendait d'être étiquetée pièce à conviction A, l'arme du crime présentée au jury lors du procès Etat du Massachusetts contre Anne Harris, je n'avais aucune idée de l'endroit où elle se trouvait. Mais je savais que vingt-quatre heures auparavant, elle avait selon toute probabilité servi à étrangler Helena Moore dans l'entrée de sa maison. Et cela me tracassait. Parce que, plus que quoi que ce soit d'autre, j'étais incapable de comprendre, même si ma vie en dépendait, comment elle y était arrivée. A suivre