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Histoires vraies
Après tout, zut ! (3e partie et fin)
Publié dans Info Soir le 05 - 01 - 2005

Résumé de la 2e partie Pendant des années, Maud Jefferson continue de recevoir 100 dollars de son mystérieux expéditeur.
C'est au tour de l'autre homme en noir de demander d'un air gêné : «Vous n'avez jamais eu de ?bontés? pour un certain Thomas Milligan, madame, n'est-ce pas ?»
Maud Jefferson a quatre-vingt-huit ans. Elle a passé l'âge de s'indigner et répond paisiblement : «Messieurs, je n'ai eu de ?bontés?, comme vous dites, que pour mon mari. Il était ouvrier soudeur ; il est tombé d'un échafaudage il y a vingt-trois ans. En dehors de lui, je suis restée sérieuse. Parfois, d'ailleurs, je l'ai regretté. Mais je n'ai jamais connu votre Thomas Milligan.»
Les deux messieurs opinent gravement du bonnet : «Nous le pensions bien, madame Jefferson. Voyez-vous, il se trouve que le cabinet d'affaires vous a confondue, pendant vingt-deux ans, avec une certaine Maud Jefferson qui habite à Boston. Comme nous venons de reprendre le cabinet, nous avons tout vérifié. Et nous avons découvert l'erreur. Il se trouve donc que vous avez touché indûment 264 fois la somme de 100 dollars mensuels, pendant vingt-deux ans. En conséquence de quoi, vous devez rembourser 26 400 dollars, sans compter les intérêts...»
Maud Jefferson regarde le chat et lui dit :
«Tu entends, BaIthazar ? Tu n'étais pas là au début, toi. C'est vrai, je ne t'ai jamais raconté.»
Le chat BaIthazar regarde sa maîtresse, une immense incompréhension dans ses yeux d'or.
Maud soupire et dit :
«Messieurs, il me reste huit dollars du mois dernier dans la boîte à gâteaux. C'est tout. Si vous les voulez, je vous les donne. Quant au reste, j'ai quatre-vingt-huit ans, je n'ai que ce petit appartement et ma pension trimestrielle. Vous n'avez qu'à me faire un procès, je serai morte avant. Je n'ai rien contre vous, mais tout bien considéré, voyez-vous, mon chat et moi, nous vous disons : ZUT !»
Ayant avalé ce zut prononcé d'une voix douce mais définitive, les deux messieurs s'en vont en hochant la tête, sous l'?il redevenu indifférent du nouveau chat.
L'affaire fait immédiatement grand bruit dans les journaux américains. Car l'autre Maud Jefferson, la vraie, celle qui avait eu des «bontés» pour le milliardaire, a été retrouvée. Elle est toujours vivante. Elle a soixante-douze ans, et elle fait un foin du diable en apprenant d'un seul coup qu'elle aurait dû toucher 100 dollars par mois depuis vingt-deux ans ! Elle les réclame en bloc, immédiatement et avec les intérêts.
Alors s'engage une inextricable bataille juridique, chacun se retournant contre l'autre. Mais il se trouve qu'un jeune avocat, désireux de se faire de la publicité, va trouver les deux Maud Jefferson et les persuade de prendre le même avocat, c'est-à-dire lui. En leur disant : «Dans cette affaire, vous n'êtes pas opposées ! Laissez-moi faire !»
Elles le laissent faire, en effet. Et voici le résultat. Premier acte : un tribunal donne raison à Maud Jefferson (celle du chat et de la boîte à gâteaux). Elle n'a pas à rembourser l'argent. Il ne s'agissait ni d'un prêt ni d'un paiement. Il s'agissait d'un cadeau. Nul ne peut lui en réclamer le remboursement. Qu'il ait été mérité ou pas, qu'elle ait eu des «bontés» ou non pour le milliardaire défunt ne change rien à l'affaire.
Deuxième acte : le fisc américain accuse Maud Jefferson de ne pas avoir déclaré ce revenu de 100 dollars par mois pendant vingt-deux ans. Il lui réclame donc 30% de la somme, plus une amende de 10% augmentée des intérêts de l'amende, évalués à 10% l'an. Mais un nouveau tribunal donne à nouveau raison à Maud Jefferson : elle n'avait pas à être imposée sur un cadeau, puisqu'il s'agit bien d'un cadeau selon le premier jugement, et non d'un revenu.
Dernier acte : un troisième tribunal déclare que Maud Jefferson (et son chat) ne doit rien à personne, car c'est le cabinet d'affaires qui s'est trompé. A lui donc d'assumer sa responsabilité vis-à-vis de Maud Jefferson et de ses «bontés». En conséquence, ledit cabinet d'affaires est également condamné à payer à cette dernière la somme totale de 26 400 dollars, plus l'intérêt de 10% calculé sur vingt-deux ans, soit exactement : 29 000 et 40 dollars. C'est ainsi qu'un milliardaire défunt fit deux surprises à deux vieilles dames solitaires : l'une en reconnaissance de ses «bontés» ; l'autre qui avait seulement dit «après tout, zut !»
N'est-ce pas (un tout petit peu) la même chose ?


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