Exploit Des femmes algériennes ont réussi, aujourd?hui, à créer, à lancer et à gérer des entreprises publiques ou privées. Certains secteurs ne sont plus l?apanage des hommes. En effet, selon des statistiques rendues publiques, hier, lors de l?inauguration du Salon international de la femme, l?on constate que 12, 77% de femmes gèrent leurs propres entreprises. Ainsi 7 543 femmes sont entrepreneurs, dans le cadre de l?Ansej contre 51 527 hommes. Ces chiffres permettent de constater également que les femmes investissent aujourd?hui dans des activités autrefois réservées aux hommes. Ainsi, 48, 5 % d?entre elles ont investi dans les services, 22,2 % dans l?artisanat, 7,7 % dans des professions libérales, 6,3 % dans l?industrie contre 1,1 seulement dans le bâtiment. Pour 2004, le total des investissements des femmes a atteint 11,5 milliards de dinars, ce qui représente une part importante. Les femmes entrepreneurs touchent presque à tout aujourd?hui et investissent dans différents créneaux. Le domaine des services se taille la part du lion avec 3 661 projets lancés par des femmes, 478 dans l'industrie et 441 dans l'agriculture. Cependant, certains secteurs connaissent une affluence féminine moindre, notamment celui du bâtiment avec 86 projets, la maintenance 28 projets et un seul projet pour la pêche. Par wilaya, les femmes promotrices Ansej sont plus nombreuses à Alger. Viennent ensuite Tizi Ouzou, Béjaïa et Constantine. Par ailleurs, le Salon international de la femme pour sa première édition «Eve 2005», a accueilli près de 102 femmes entrepreneurs. Ce rendez-vous, qui s?étale sur quatre jours (du 6 au 9 mars), regroupe des entreprises féminines, publiques et privées. Couturières, esthéticiennes, apicultrices ou encore gérantes de bureaux d?études spécialisés dans le bâtiment et les travaux publics, gérantes de maison d?édition, de boîtes de communication, elles sont venues exposer leurs produits et leur savoir-faire et également relater leur parcours de gérantes d'entreprises.