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Cela s?est passe un jour / Aventures, drames et passions célèbres
Le trésor de l?île Cocos (1re partie)
Publié dans Info Soir le 19 - 06 - 2005

Expédition En 1820, les troupes du général San Martin, par terre, et celles de lord Cochrane par mer, se dirigent, à partir de leur base de Colombie, indépendante depuis 1819, vers Lima.
L?île de Cocos se trouve dans l?océan Pacifique, au nord de la ligne équatoriale et au large de la Colombie. Aujourd?hui, elle appartient à la République du Costa-Rica, mais longtemps, elle a été le repaire de pirates venant de tous pays.
L?île de Cocos a à peine 8 km de long sur 4 de large. C?est un plateau rocheux sur lequel sont plantés des cocotiers, ce qui lui a valu son nom. L?île porte aussi des volcans, trois en tout, avec des hauteurs variant entre 400 et 800 mètres. L?île ne possède que deux points d?eau potable, alimentés par des ruisseaux qui sont souvent à sec. On dit que l?île est infestée de serpents et de moustiques, ce qui explique qu?elle a toujours été inhabitée et qu?aux siècles héroïques de la course, elle a été le refuge des pirates. La tradition y place aussi de grands trésors, enterrés par les pirates.
Mais avant d?arriver à l?île Cocos, transportons-nous à Lima, dans la première moitié du XIXe siècle, plus exactement en 1820.
A cette époque, Lima n?était pas encore la capitale de la République du Pérou mais relevait de la vice-royauté espagnole dont elle était la colonie. La ville a été fondée en 1535 par le grand conquérant Francisco Pizarro et elle n?a cessé de se développer pour devenir une grande métropole. Les colons possèdent non seulement les terres les plus riches, mais aussi l?or du pays, entassé dans de grandes villas et les églises. En quatre siècles d?exploitation, des milliers de tonnes d?or ont rejoint, par bateau, les ports d?Espagne, contribuant à sa richesse et à sa puissance, mais des centaines d?autres tonnes sont demeurées sur place. Elles consistent en bijoux, vaisselle et récipients, lingots, objets de culte?
Après plusieurs siècles de colonisation, les peuples opprimés d?Amérique latine se révoltent contre les colonisateurs, revendiquant leur indépendance. Mais la puissance coloniale espagnole va, en dépit des insurrections et des guerres qui lui sont livrées, résister pendant près de quinze ans.
En 1820, les troupes du général San Martin par terre, et celles de lord Cochrane par mer, se dirigent, à partir de leur base de Colombie, effectivement indépendante depuis 1819, vers Lima. La prise de la ville devait abattre la puissance espagnole et précipiter l?indépendance du Pérou et d?autres pays.
En quelques jours, l?armée du général San Martin s?empare du port de Callao. Lord Cochrane met hors d?état de nuire la flotte espagnole. Lima est à portée de main, les indépendantistes promettaient de la prendre et de jeter hors d?Amérique les Espagnols, accusés de tous les malheurs.
Dans la ville, c?est le désarroi dans la colonie espagnole. Les riches propriétaires savent que les populations autochtones, ulcérées par des siècles d?exploitation sans merci, ne leur feront pas de quartier. Il ne leur reste plus, pour assurer leur salut, que la fuite. On avait longtemps espéré que la flotte allait redresser la barre, mais depuis que la plus grande frégate, «L?Esmeralda», a été prise, on n?a perdu tout espoir. (à suivre...)


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