Edward Teller, le père de la bombe à hydrogène, est décédé hier dans sa maison de Stanford (Californie) des suites d'une attaque cardiaque, à l'âge de 95 ans, a annoncé le laboratoire national Lawrence Livermore dans un communiqué. «La disparition du professeur Edward Teller est une grande perte pour notre laboratoire et pour la nation», a estimé le directeur du laboratoire, Michael Anastasio, dans ce communiqué. Entre 1943 et 1946, Teller avait travaillé sur le projet Manhattan, à Los Alamos (Nouveau-Mexique), qui avait abouti à la fabrication de la bombe atomique, et avait participé ensuite au développement de la bombe à hydrogène. Le scientifique, de confession juive, vivait aux Etats-Unis depuis 1935 après avoir fui la montée du régime nazi en Europe. Il avait reçu cette année la médaille présidentielle de la Liberté, la plus grande décoration décernée aux Etats-Unis. Il n'avait pu assister à la cérémonie organisée à Washington en présence de George W. Bush et c'est sa fille Wendy qui était venue chercher la médaille. «Le professeur Teller était un géant de la physique du XXe siècle», a souligné le laboratoire Lawrence Livermore. Edward Teller avait également contribué à la création du laboratoire Livermore, le dirigeant pendant deux ans avant d'occuper la fonction de directeur adjoint chargé de la physique, jusqu'à sa retraite en 1977.